Un vaisseau spatial Predator s’écrase ŕ proximité d’une petite ville américaine. Les Aliens, détenus dans cette navette, profitent du crash pour s’échapper dans la nature et pour proliférer en attaquant les autochtones… Le Shérif Morales (John Ortiz) et un ex-détenu, Dallas (Steven Pasquale), vont ętre confrontés ŕ une invasion terrifiante d’Aliens assoiffés de sang. Alerté de cette situation, un Predator se rend sur Terre pour annihiler le pullulement de ces horribles E.T.
La filiation entre cet "Aliens vs. Predator Requiem" et le premier film, réalisé en 2004 par Paul Anderson, est assez mince. Seul le début de ce deuxičme opus fait directement référence ŕ "AVP", premier du nom, en reprenant lŕ oů se clôturait le premier long-métrage, ŕ savoir quand un Alien éclate la cage thoracique d’un Predator, ŕ l’intérieur męme d’un vaisseau Predator quittant la Terre.
Hormis cela, "AVP 2", par sa forme et son arrogance dans le traitement de certaines scčnes bien sanglantes, diffčre franchement du premier volet réunissant déjŕ deux "monstres" (dans le sens premier du terme) sacrés du cinéma d’anticipation. Trop aseptisé pour contenter les fans, le travail honorable d’Anderson, sur le film initial, avait plutôt laissé un goűt amer. Dans ce sens, "AVP 2" rectifie franchement le tir en offrant une déferlante de sang. On pourrait trouver que cette débauche de scčnes violentes qui rompt avec la formule "on devine plus qu’on ne voit", "désacralise" d’une certaine façon le mythe "Alien" et "Predator" mis en évidence, dans leur franchise respective, par de trčs grands films comme notamment les "Aliens" (1986) de James Cameron et le "Predator" (1987) de John McTiernan avec Arnold Schwarzenegger !
Côté casting, pas de grandes stars "au menu" bien qu’il y ait quelques sympathiques bouilles. Les personnages de ce deuxičme "Aliens vs. Predator", restent toutefois trops stéréotypés et ne font certainement pas de l’ombre aux créatures du film. C’est peut-ętre lŕ une grave erreur ! Il est clair que les précédents longs-métrages qui se basaient sur le concours de gros bras comme Schwarzenegger ou sur celui de Sigourney Weaver, pour la saga "Alien", avaient justement plus ŕ offrir qu’une simple "altercation" entre des E.T. Ce constat ne remet, ici, pas en cause le travail, fort honorable, de Colin et Greg Strause.
Les nombreux combats entre Aliens et (un) Predator sont assez bien rythmés, parfois ingénieux et enrichis par de bons effets spéciaux. A la différence (encore) de "AVP", il y a dans ce deuxičme volet une petite surprise… de taille ! Dans "Alien 3", le réalisateur David Fincher mettait en scčne un premier hybride Alien (croisé avec un chien). Dans "AVP R", les frangins Strause mettent le paquet sur une nouvelle créature, toujours plus hideuse et puissante, appelée PredAlien qui constitue, vous l’avez certainement compris, un croisement entre l’Alien et le Predator. Il suffisait d’y penser !
Ce nouveau monstre dispose, par exemple, d’un moyen de reproduction bien répugnant. Les amateurs d’épouvante apprécieront certainement… Avec des images chocs, du sang ŕ gogo et de bons effets spéciaux, "AVP R" surpasse son prédécesseur en rentrant davantage dans le lard & en épargnant personne, ni femme, ni enfant ! On regrettera cependant une intrigue excessivement simpliste, reprenant, sans trop se fouler, le schéma classique des invasions extraterrestres dans les petites villes profondes américaines. On a déjŕ vu cela des centaines de fois mais, il est vrai, que ce film reprend quelque peu son souffle, dans la seconde partie, lorsque les Aliens sortent des égouts pour infester et "piller" un centre urbain.
Un finale ŕ la "Resident Evil 2", qui sent le déjŕ-vu ŕ plein nez et qui est, en plus, assez prévisible, vient ponctuer, assez mollement, ce bon film de science-fiction lorgnant, sans honte, sur un genre horrifique des plus ragoűtants. Vous connaissez certainement la musque : "âmes sensibles s’abstenir". Ne ratez surtout pas "Aliens vs. Predator Requiem", si vous avez aimé le premier chapitre. Il n’y a pas de honte ŕ en redemander !!! Alors, l’"AVP 3", c’est pour quand ?
La bande-annonce…