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Alexandre Orion est un beau gosse. Sculpté comme Le Discobole,...

Publié le 25 novembre 2010 par Fabrice @poirpom
Alexandre Orion est un beau gosse. Sculpté comme Le Discobole,...
Alexandre Orion est un beau gosse. Sculpté comme Le Discobole,...
Alexandre Orion est un beau gosse. Sculpté comme Le Discobole,...

Alexandre Orion est un beau gosse. Sculpté comme Le Discobole, sourire à vingt dollars, l’animal les tombe comme des mouches. En un regard.

J’fais d’l’art dou Braziou.

Pour peu qu’il ouvre, elles défaillent. Un artiste, le mec. Brésilien, en plus.

Piège à poules sur pattes.

En 2004, comme souvent, Gosse-Beau s’ennuie. Ferme. Pour combler le vide, il passe ses nuits à peinturlurer les murs de Sao Paulo, où il réside.

Contestation, appel à la justice sociale, déclarations d’amour, blagues potaches… Dans ses oeuvres et celles de ses camarades, les thématiques habituelles des gribouilleurs.

Pour écrire ou dessiner une ânerie sur un mur, voilà sa méthode: il zone. Nike Air de contestataire aux pieds, il traîne dans les rues, en quête de parois propices à la pose de ses oeuvres. Puis il s’arrête. Et observe. Un mur en particulier. Des parpaings entassés les uns sur les autres, tenus par du ciment. Parfois recouvert d’enduit. Il s’en grille une tranquillement et se décide enfin.

Une quéquette géante, juste là, ça l’ferait trop.

Il s’en va, satisfait. Et revient, le soir même, un sac sur le dos. À l’intérieur, des bombes, du papier, de la colle. Tout ce qu’il faut pour oeuvrer.

En 2004 donc, alors qu’il s’ennuie et qu’il zone de mur en mur, il prend conscience d’un truc totalement immense, presque insoutenable. Sa ville est peuplée de gens qui passent. Devant les murs. Et devant ceux qu’il choisit pour s’exprimer, entre autres.

Alors ses oeuvres se modifient. Du monologue d’une ombre de la nuit, ses fresques glissent vers une tentative de dialogue, d’interaction avec autrui. Souvent sans qu’autrui ne le sache.

METABIOTICS

Une nuit à oeuvrer, une matinée à ronfler, un réveil douloureux. Retour sur site, équipé cette fois d’un appareil photo. Toujours des clopes - pour patienter. 

Attendre que le dialogue s’installe. Et l’immortaliser.


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