Les entrepreneurs du web ont eu un mois de novembre difficile : l’annonce de la fin des Jeunes Entreprises Innovantes, la mise en place de la taxe pour les entreprises françaises qui paient des annonces publicitaires sur le web et les chiffres sur la (non)progression de l’usage numérique en France.
La 1ère mesure met à mal les start-up innovantes dont les business plan dépendent d’un bon contrôle des fonds de lancement et des retours sur investissement possibles ; la seconde, toutes les entreprises souhaitant se développer sur le web.
BeDigitalBusiness n’est ni une JEI, ni un annonceur, mais nous savons ce que le web est et ce qu’il peut apporter à notre croissance.
La fin des JEI
Le statut de Jeune Entreprise Innovante était possible pour les créateurs d’entreprise ayant une idée novatrice et réaliste nécessitant la mise en point de nouveaux process, de nouvelles technologies… bref de la Recherche et du Développement (R&D).
Afin de favoriser l’innovation, l’Etat avait décidé de soutenir ces sociétés pendant les premières années. L’entreprise avait la possibilité de ne pas payer de cotisations sociales pour un certain type de salariés (ingénieurs…), des allégements fiscaux sous justificatifs étaient possibles…
- Plus de détails : JEI
Cette annonce met fin de facto à nombre de projets en cours de recherche de financement. Les Business Angels sont rares en France, et donc l’argent aussi.
La difficulté est que cela concerne également les entreprises qui avaient réussi à l’obtenir, comme indiqué par les entrepreneurs sur le plateau TechToTV ci-dessous. Elles perdent le statut et les avantages avec ; elles ne savent pas comment elles vont faire pour faire face à ces nouvelles charges : les impacts sur l’innovation et l’emploi risquent d’être importants.
Taxe Google, payée que par les sociétés fiscalisée en France
La taxe Google ne sera pas payée par Google, mais par les entreprises fiscalement domiciliées en France qui paieront 1% «sur l’achat des services de publicité en ligne » à partir du 1er janvier 2011.
A noter que cette taxe sera exigible pour tout achat publicitaire, réalisé sur Google ou sur un autre média web. La taxe est dite « taxe Google », car il concentre la majorité des achats d’espaces publicitaires.
Cela induit que si votre concurrent basé à Londres, à Milan ou à Tokyo, il paiera 1% de moins que vous. Cela change un peu la donne, non ?
La retranscription est disponible sur Interview de Pierre Kosciusko Morizet