Le « Rapport Moral sur l’Argent dans le Monde 2010 »
vient d’être publié par l’AEF,
Association d’Economie financière.
Comme chaque année, ce rapport propose un éventail très large de textes de grande qualité.
Il ne s’agit pas du tout de faire la morale à qui que ce soit à travers ce rapport mais de faire un bilan équilibré des évolutions économiques et financières sur la base d’approches diverses et complémentaires.
Il s’agit simplement de réfléchir à la manière de remettre la fiance au service de l’homme et de la société et non l’inverse.
Le rapport relève de l’analyse positive et non de l’analyse normative, du jugement de fait et non du jugement de valeur.
Les textes ne sont ni trop longs, ni trop courts et sont souvent très pédagogiques donc accessibles à chacun.
La liste des signatures prestigieuse est impressionnante. Voyez le sommaire ci-dessous !
Je vous recommande vivement la lecture de ce rapport toujours fort éclairant.
Je reviendrai sur quelques articles prochainement.
REMETTRE LA FINANCE AU SERVICE DE L'HOMME ET DE LA SOCIÉTÉ
GRANDS ENJEUX D'ÉTHIQUE FINANCIÈRE
Le Rapport moral sur l'argent dans le monde, édité annuellement par l'Association d'économie financière, avec l'aide de la Caisse des Dépôts, fournit chaque année une large synthèse des grands débats qui ont traversé le monde de la finance au cours de l'année écoulée.
L'originalité du Rapport moral est de présenter, à travers de nombreuses contributions venant d'horizons très divers, dans quelles conditions les métiers de la banque et de la finance, métiers de service, concourent au développement équilibré de notre société.
Le nouveau Rapport moral sur l'argent dans le monde 2010 se divise en deux parties.
À la question : « Comment remettre la finance au service de l'homme et de la société », la première partie apporte des éléments de réponse sous quatre angles.
Elle s'interroge sur la déconnexion de la finance de l'économie réelle et le caractère prédateur de certaines activités.
Elle met l'accent sur l'explosion des rémunérations des traders et des dirigeants des grandes entreprises, et sur les mesures prises pour les cantonner.
Elle revient sur les dérives observées sur les principaux marchés d'actifs financiers (actions, dérivés de gré à gré, titrisation) et sur les moyens d'y remédier.
Enfin, elle aborde la problématique du surendettement public et privé qui remet profondément en cause le modèle actuel de croissance des pays développés.
En conclusion, elle présente les principales priorités de la future présidence française du G20 en 2011.
La deuxième partie du Rapport moral évoque trois grands thèmes d'actualité soulevant d'importantes questions éthiques : la protection des clients face aux mauvaises pratiques de commercialisation des produits financiers ; la lutte contre les paradis fiscaux qui a connu des avancées très importantes au cours des deux dernières années et la nouvelle philanthropie qui se développe rapidement en Europe et se réinvente aux États-Unis.
Les auteurs ayant contribué :
Marc Abélès, Michel Aglietta, François d'Aubert, Jack Azoulay, Alain Bernard, Alain Bienaymé, Christian de Boissieu, Michel Camdessus, Michel Castel, Christian Chavagneux, François Debiesse, Bruno Deletré, Jean-Louis Delvaux, Michel Dérobert, Thierry Dissaux, Pascale Dugos, Ramon Fernandez, Charles-Henri Filippi, Bruno Fourage, Renaud Guidée, Jean-Pierre Jouyet, Jérôme Kohler, Marc-Antoine Lacroix, Michel Lecomte, Pierre-Henri Leroy, Jacques Malet, Arnaud Manas, Emmanuelle Mayet-Delord, Antoine Mérieux, François Meunier, André de Palma, Jean-Jacques Perquel, Fabrice Pesin, Jean Peyrelevade, Nathalie Picard, Philippe Portier, Serge Raicher, Augustin de Romanet, Pascal Saint-Amans, Nathalie Sauvanet, Gérard Thoris, Patrick Viveret.
Le Rapport moral sur l'argent dans le monde, dans sa seizième édition, est devenu, au fil des années, un instrument de réflexion et de travail incontournable pour tous ceux (professionnels de la finance, décideurs publics, chercheurs, enseignants) qui s'intéressent aux enjeux fondamentaux de notre système financier dans ses composantes nationales et internationales.
SOMMAIRE
AVANT-PROPOS - Augustin de Romanet
INTRODUCTION - « À qui profite la finance ? » - Antoine Mérieux
PRINCIPAUX ÉVÉNEMENTS DE JANVIER 2009 À DÉCEMBRE 2009
PREMIÈRE PARTIE - REMETTRE LA FINANCE AU SERVICE DE L'HOMME ET DE LA SOCIÉTÉ
Présentation
La création de valeur et les prélèvements opérés par la finance
• Mettre la finance au service de l'économie réelle - Christian de Boissieu
• Théorie de la prédation - Jean Peyrelevade
• Nécessité et insuffisance de la réforme financière - Charles-Henri Filippi
• Intermédiation bancaire et marchés : à la recherche de nouveaux repères - Michel Castel
Le fonctionnement des marchés en question
• Réforme de la régulation bancaire et financière aux États-Unis : le point sur la situation en août 2010 Service économique de New York
• Le flash crash du 6 mai 2010 : l'innovation contre la stabilité ? Marc-Antoine Lacroix et Emmanuelle Mayet-Delord
• La déstructuration des marchés boursiers - Jean-Jacques Perquel
• La finance du XXIème siècle ne peut faire l'économie d'une saine régulation des marchés de dérivés de gré à gré - Jean-Pierre Jouyet
(...)
• Le contrôle des rémunérations - Michel Camdessus et Arnaud Manas
(...)
Dette et croissance
• La longue crise européenne - Michel Aglietta
Conclusion
• Enjeux de la présidence française du G20 - Ramon Fernandez
DEUXIÈME PARTIE - GRANDS ENJEUX D'ÉTHIQUE FINANCIÈRE Présentation
La protection du client
La lutte contre les paradis fiscaux
La nouvelle philanthropie
Le site de l’AEF :
http://www.aef.asso.fr/index.jsp