Magazine Cinéma
L'histoire
Thomas, la cinquantaine, père de famille, arrive par hasard dans la ville de son enfance. Pris d’un malaise, il se réveille quarante ans plus tôt, dans son corps d’adolescent. Projeté dans le passé, il va non seulement revivre son premier amour, mais aussi chercher à comprendre les raisons du mystérieux départ de son père. Mais peut-on modifier son passé en le revivant ?
Mon avis
Voici le nouveau film du réalisateur de Le tango des Rashevski (pas vu) et du cultissime Irina Palm. Cette fois il adapte et transpose en France une bande dessinée culte du japonais Jiro Taniguchi, que j'ai eue sous les yeux pendant des années sans jamais la lire...mais c'est une autre histoire. Je ne peux donc comparer et dire si l'adaptation et le changement de pays sont réussis. L'adaptation française de L'homme qui voulait vivre sa vie récemment, n'était qu'à moitié convaincante. J'ai trouvé le film plutôt réussi. Une belle histoire gentiment fantastique nous replongeant dans les années 60 bien reconstituées. Qui n'aimerait pas retourner dans le passé et retrouver un peu de sa jeunesse perdue ? Cette jolie chronique adolescente est attachante même si elle manque parfois un peu d'émotion. La mise en scène est limpide, imposant une ambiance particulière, très japonisante à mon goût, sur un rythme assez lent empli de mélancolie et de nostalgie. Le tout est merveilleusement emballé par la musique aérienne du groupe Air qui colle parfaitement au propos. Un vrai délice. Les images sont elles aussi très belles, le décor naturel des contreforts des Alpes très bien mis en valeur. L'interprétation est au diapason. On retrouve les toujours parfaits Jonathan Zaccaï et Pascal Greggory mais dans des seconds rôles. Le rôle principal revient au jeune Léo Legrand, qui, s'il ne crève pas l'écran, s'en tire quand même très bien. On retrouve également dans le rôle de la mère Alexandra Maria Lara, l'actrice roumaine qui poursuit une belle carrière internationale depuis L'homme sans âge de Coppola. Au final un joli film. Tendre et sensible. Joli retour vers le passé. Qui prouve que quoi que l'on fasse, les choses se déroulent quand même comme elles doivent se dérouler...?
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