Camillou : poème Tas de corbeaux dans ce Monde

Par Illusionperdu @IllusionPerdu

Je me cherche sans cesse, au fond je ne c'est pas bien qui je suis.

Je le cherche aussi, j'ai des bribes de lui qui me reviennent en mémoire. Un jour j'avance et l'autre je perds pieds et je recule progressivement. Le vide n'est pas loin mais je tiens grâce à mes amies.

Les cons sont partout, ils nous entourent pour mieux nous valoriser. Je m'en suis bien rendue compte en allant dans ces lieux du vice où le sexe, la drogue et l'alcool règnent . Et dans ce petit royaume souillé par la bêtise humaine se mêlent et s'entrelacent des corps chauds et excités comme ma braise. Moi de même je me mélange dans ce tableau noire jusqu'à n'en plus pouvoir, jusqu'à mourrir de désespoir, tout cela ne servant à rien mais un peu plus chaque jour à me faire du mal.

et pourtant j'espère toujours qu'il viendra le fameux prince charmant. Or il n'est nul part il semble mettre beaucoup de temps à se montrer. Je n'en peux plus d'attendre, je veux tout, tout de suite et c'est pour cela que je me souille un peu plus chaque jour, j'ai besoin de caresser un corps et d'être caressé en retour sans que le sexe prime dans cette relation.

Il m'a prise comme les autres pour me faire croire des choses. Les hommes sont des menteurs, des traitres et des hypocrites. Ils nous prennent pour des objets sexuels, pour des sexes sans cervelles en se moquant de nos sentiments. Nous ne sommes que de la viande fraiche au même rang que des vaches fermières. Triste époque que ces rangées de corbeaux dissimulent leur noirceur sous des ailes protectrices.