Seymour s’en tire bien : Tous ont vu le sucker punch asséné par Richard Seymour à Ben Roethlisberger dimanche dernier. Même si je doute que Big Ben a seulement dit, « let’s get ready forthe extra point » comme il le prétend, le geste de Seymour est néanmoins inacceptable et il est chanceux de s’en tirer à si bon compte. Selon le vénérable Chris Mortensen d’ESPN, Seymour ne pouvait pas recevoir une pénalité plus sévère de la ligue puisque les amendes pour ce type d’infraction sont prédéterminées. N’empêche que la NFL devra se pencher sur sa façon d’appliquer la discipline après la saison. Mention honorable à Mike Tomlin qui, dès dimanche, a refusé de faire tout un plat de l’incident et qui a poursuivi dans cette voie à l’annonce de la sanction mardi. Pittsburgh ne gagnera rien en jouant aux braillards et aux persécutés et il est souhaitable pour eux que les joueurs suivront le leadership de leur entraîneur à ce sujet.
Quand ça va mal…: Pauvres Lions. Déjà que leur saison (et possiblement leur ascension future) à pris le bord avec la énième blessure à leur QB Matt Stafford, voilà que même les Dieux du Football leur garrochent de la bouette. N’ayant pas gagné sur la route depuis 2007, ils menaient dans leur affrontement face aux Cowboys (12-7 au 3e quart) lorsque leur botteur à réussi un dégagement quasi parfait que John Wendling a rabattu au 3 de Dallas. Le problème : Bryan McCann des Cowboys s’en est emparé et a parcouru les 97 verges le séparant de la Terre Promise pour donner les devants à Dallas. Mais la malchance n’allait pas s’arrêter là pour les Lions. Au 4e quart, revenus à 2 points des Boys alors que leur défensive tenait le coup dans la zone rouge, ils ont été victimes d’un call horrible des zébrés lorsque Ndamukong Suh a tiré les cheveux dépassant du casque de Barber pour le rabattre, un jeu parfaitement légal qui a pourtant résulté en une pénalité de 15 verges et un premier jeu contre eux. Dallas a marqué quelques jeux plus tard et n’a plus regardé en arrière par la suite.
L’évolution des cheerleaders?: Dans la catégorie, nous vivons dans une époque complètement débile, je vous présente la LFL, la Lingerie Football League. J’avais déjà entendu parler du « concept », mais je croyais sincèrement qu’il s’agissait d’une gimmick d’un Playboy ou Maxim de ce monde à l’occasion du Super Bowl. Mais non, l’intéressante chronique « Ailleurs sur le Web » de Cyberpresse nous apprend que c’est une ligue en bonne et due forme comptant 10 équipes aux noms évocateurs, comme le Seduction de San Diego ou le Desire de Dallas! Un genre d’Arena Football League où les filles jouent pour vrai, vêtues que de lingerie, mais protégées par des shoulder pads et un casque de hockey! Sans doute soucieux des bonnes mœurs de ses concitoyens, le maire d’Oklahoma City veut même bloquer un projet d’expansion de la ligue vers sa ville. En attendant de voir ce sport aux olympiques, les pervers curieux pourront se rincer l’œil ici.
Worst. Division. Ever. : Y a-t-il eu une division plus poche que la cuvée 2010 de la NFC Ouest dans l’histoire de la NFL? Tous les clubs de cette division ont perdu ce week end, confirmant le statut de médiocrité perpétuelle qui entoure cette division. Car la nullité n’est pas nouvelle dans cette section. Au contraire, je ne me souviens plus du temps où elle était compétitive. A l’exception des saisons écourtées par des conflits de travail, jamais des équipes ayant une fiche négative n’ont participé aux éliminatoires. Par défaut, un des clubs de deux de pique de la NFC Ouest ira polluer les éliminatoires de sa présence et il y a fort à parier qu’il établira un record de médiocrité en chemin. Bravo! A 5-5, et avec San Fran, St Louis et la Caroline encore au menu, Seattle va peut être sauver l’honneur et remporter la division en jouant pour 500, ce qui ne changerait cependant rien au commentaire général. Une fois n’est pas coutume, mais ici la NFL aurait intérêt à imiter la CFL et instaurer le principe du « crossover » et remplacer un champion de division trop mauvais par un 3e Wild Card. 7 équipes ont un rendement supérieur aux Seahawks dans la NFC présentement, alors qu’une huitième (Washington) a la même fiche qu’eux. Pathétique.
Votre Pro Bowl de rêve! : C’est unanime, le match du Pro Bowl, disputé cette année dans la semaine précédent le Super Bowl est d’un ennui mortel et ne devrait même pas être disputé. Par contre, c’est toujours le fun de jouer les gérants d’estrade et de proposer vos équipes d’étoiles pour cette rencontre. Signe indéniable de la popularité du sport, le vote des fans pour ce match a attiré près de 90 000 000 d’entrées l’an dernier et se poursuit jusqu’au 20 décembre. Vous devrez y prendre certaines décisions intéressantes. Par exemple dans la AFC au poste de QB, vous avez 3 choix. Alors, entre Brady, Sanchez, Flacco, Manning, Rivers et Orton, lesquels prenez-vous?
Coupe Grey… et coupe Vanier : Je ne ferai pas comme Chris Berman d’ESPN et je n’invoquerai pas la mémoire de Maurice Richard ou de Guy Lafleur pour vous parler de la victoire des Alouettes sur Toronto dimanche passé. Un gain qui permet aux Moineaux de participer à une 8e Coupe Grey en 11 ans, un chiffre plutôt hallucinant, même dans la CFL. Leurs opposants seront les Roughriders de la Saskatchewan, dans une revanche du finish dramatique de l’an dernier. Disputées tôt en saison, les 2 rencontres entre ces clubs ont donné droit à de bons matchs serrés, chaque formation inscrivant la victoire à domicile. Les matchs de 16h étant mauvais dans la NFL dimanche prochain, le Grey Bowl pourrait retenir votre attention. Souhaitons aussi bonne chance au Rouge et Or de l’Université Laval qui tentera de mettre la main sur une 6e Coupe Vanier, devant ses partisans contre Calgary. Comptant plusieurs blessés, surtout en attaque, Laval risque d’avoir besoin de tout le support qu’ils pourront obtenir de leurs bruyants supporteurs.
Le bandwagon qui grossit : Plutôt que d’attendre à chaque semaine un effondrement qui ne semble pas vouloir venir, il est peut être temps de rendre crédit aux Jaguars de Jacksonville. Ils trônent au sommet de l’AFC Sud, sont sur une séquence de 3 succès en ligne et pour la 2e semaine consécutive, ils ont gagné le match sur leur dernière séquence en attaque. Les statistiques supportent leur bon classement, Maurice Jones-Drew étant 4e de la NFL pour les verges au sol, David Garrard 6e pour le QB rating et 11e pour les passes TD tandis que le TE Marcedes Lewis est au 7e rang pour les touchés aériens. Jacksonville devra disputer 4 de ses 6 derniers matchs sur la route, mais les Jags sont 2-2 hors de leur domicile jusqu’à maintenant. Et surtout, leur calendrier restant est comparable à celui d’Indy. Possédant présentement le bris d’égalité aux dépends des Colts, la rencontre du 19 décembre au Lucas Oil Field d’Indianapolis risque de décider du sort des Jaguars.
La balloune qui dégonfle : Trois défaites de suite, Randy Moss qui n’a qu’un catch en 2 rencontres, le QB régulier qui pète une coche, qui est perdu pour la saison et dont la relation avec son coach est digne d’un mauvais téléroman puis un back-up à la marchette incapable de jouer pour l’instant. A part ça, tout va très bien merci à Nashville! Les Titans peuvent être positifs et se dire qu’ils disputeront la victoire à leurs 3 rivaux de division à leurs prochains matchs et ne sont qu’à un match des Colts et des Jags et du sommet de l’AFC Sud. Mais disons qu’on n’y croit plus trop….