Il n’est jamais trop tard pour découvrir un groupe majeur des années 90… Mais avoir attendu 2007 ? Bon, je m’en excuse. D’autant plus que ce disque, un best of qui n’en porte pas le nom, est sorti en 2003 et retrace onze ans de la carrière d’Underworld. Underworld ? Le groupe qui a fait un titre de neuf minutes pour Trainspotting ? Et après ? Après, me voilà qui répare mon erreur.
1992-2002 : le groupe choisit de compiler ses singles. Le mot ne convient pas ici, car les morceaux durent en moyenne 10 minutes ! On comprend pourquoi « Born slippy », avec ses 9 minutes, est dans le livre des records du titre le plus long à avoir atteint la place de n°1 au Royaume-Uni. En France, à part « Born slippy », on connaîtra le nom du groupe et c’est tout.
Je répare maintenant l’erreur pour tous. En tout cas, pour nous en France. Car les Britanniques, eux, n’ont jamais sous-estimé le groupe : Underworld est l’un des plus gros groupes sur scène et ils remplissent les stades outre-Manche. D’ailleurs, c’est à Londres que je m’empare de ce double-disque. Deux disques, pour seize morceaux, ce qui est peu, penserez-vous. Mais Underworld n’est pas un groupe comme les autres.
Pour preuve, le single « Push upstairs » a carrément été rallongé de deux minutes par rapport à la version originale de l’album Beaucoup Fish, dépassant ainsi les six minutes. Et je dois l’admettre, ce titre m’était insupportable aux premières écoutes. Et il l’est encore aujourd’hui, pendant les premières minutes. C’est un paradoxe car, en fait, plus il dure, plus vous l’appréciez ! Il est même tout simplement jouissif ! En fin de compte, vous regrettez qu’il ne dure que six minutes.
Bref, des pépites qui frappent vos oreilles jusqu’à treize minutes d’affilée, des sons géniaux, des paroles abstraites (le titre « Mmm skyscrapers I love you », rien à ajouter).
Je ne vous conseille même pas de monter le son lors de votre écoute des disques d’Underworld, vous le ferez sans même vous en rendre compte. C’est le genre de musique qui est parfaite pour les soirées et pour vous retrouvez en train de bouger dans tous les sens chez vous : cette musique est une drogue !
Voilà, ce double cd, en forme de greatest hits, est le meilleur moyen de rentrer dans l’univers d’un groupe finalement pas assez reconnu en dehors des îles britanniques. Achetez 1992-2002, et succombez à leur électro planante, de la musique primitive dans sa conception, d’où la durée de certains titres. Après, évidemment, vous n’aurez qu’une envie : aller les voir en concert. Et oui, Underworld est encore là, avec de nouveaux albums et des tournées. C’est bon, ça !
(in www.xsilence.net, le 16/01/2009)
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