Après trois chefs-d’oeuvre, Massive Attack sort 100th Window, soit un nouveau virage. C’est malheureusement leur disque le plus sous-estimé. Et mon préféré.
Comme toujours, il aura fallu attendre sa sortie, soit cinq ans depuis Mezzanine. Cependant, et pour la première fois, pas de gros morceaux tubesques comme l’ont été sur chacun des trois premiers albums « Unfinished sympathy », « Protection » et « Teardrop ». Voilà, éventuellement, le seul point faible que je pourrais vous accorder, le talon d’Achille de ce 100th Window.
Le disque. La musique arrive : le ton est donné, le trip-hop est loin, une électronique pure s’installe doucement. Pour de bon. « Future proof » s’impose avec timidité, mais se révèle excellemment choisi en ouverture ; c’est effectivement l’un des meilleurs titres. Le premier titre qui m’avait touché ici : « Everywhen », qui est lent et parfaitement interprété par le fidèle Horace Andy. Aujourd’hui, mes coups de coeur sont plutôt l’enchaînement entre « Butterfly caught » (le clip a beau être génial, la version coupée devient extrêmement frustrante), « A prayer for England » (encore une voix féminine, Sinead O’Connor !) et, mon préféré, « Small time shot away », qui est carrément sublimissime. En apothéose, « Antistar » et ses sonorités orientales clôt un album qui demeure depuis sa sortie l’un de mes disques préférés, tous styles de musique confondus, pour l’un de mes groupes fétiches.
Attendez, la musique est finie mais pas le disque, que se passe-t-il ? Un titre caché ? Oui. Enfin non. Une longue plage sonore complètement délirante (pas besoin de drogue pour comprendre ici le trip proposé). Massive Attack n’arrive pas à nous laisser tranquille. C’était en 2003. Et cette musique tourne encore dans ma tête, dans mes tripes. Un chef-d’oeuvre absolu. Massive Attack.
(in www.xsilence.net, le 17/01/2009)
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