Écrit par La Nouvelle Expression
Mercredi, 24 Novembre 2010 12:04
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Jusqu'à hier soir, l'incertitude planait sur la visite de Paul Biya dans la cité capitale du Nord-Ouest, Bamenda. Des sources proches de la préfecture de la Mezam et du gouvernorat du Nord-Ouest, laissaient entendre que les préparatifs vont bon train. Partant de l'esplanade de l'aéroport de Bamenda
où la première partie, une purement cérémonie militaire, aura lieu le lundi, jusqu'au Commercial Avenue où la grande parade civile est prévue. Après le bal de certains ministres de la République, notamment Clobert Tchatat du développement urbain et de l'habitat, et Edgard Alain Mebe Ngo'o de la Défense, qui ont fait plusieurs tours à Bamenda, le Premier ministre, Philémon Yang, a lui aussi séjourné à Bamenda le 4 novembre. Hier c'était au tour de Alim Hayatou, secrétaire d'Etat à la Santé publique, d'être sur le terrain pour sa rassurer du fonctionnement de la sous-commission santé. Il est question pour les uns et les autres de se rassurer que tous les travaux engagés dans le cadre du cinquantenaire ont été réalisés, même s'ils ne sont pas de bonne qualité, et les dispositifs sécuritaires et sanitaire bien en place et opérationnels.
Toujours dans la soirée d'hier, Abakar Ahamat, président de la commission de la commission régionale d'organisation de ce cinquantenaire, et le préfet du département de la Mezam, Joseph Bertrand Matie Ndoumwet, séjournaient à Yaoundé. Toujours dans le cadre des préparatifs. Bien que n'ayant pas la certitude, des sources à Bamenda ont confié que la nouvelle relative à un éventuel report de cette fête des armées est de plus en plus en train de se répandre dans une ville minée par plus de 7000 hommes en tenue. Ce qui fait penser à un état d'urgence à Bamenda. Il est quand même à signaler que c'est depuis lundi dernier qu'il est avancé la possibilité d'un voyage du président Paul Biya pour la République Centrafricaine, où François Bozizé et ses compatriotes vont célébrer le cinquantenaire de leur accession à l'indépendance. Sur cet éventuel changement de calendrier, le communiqué du cabinet civil confirmant ou infirmant ledit report reste attendu. Selon des sources officielles contactées au ministère de la Défense, la possibilité d'un report reste au stade de la rumeur.
Chez les tenanciers des gargotes et autres bars dancing, ce sont des grincements de dents dans la mesure où leurs activités tournent au ralenti depuis des semaines. Ils comptaient reprendre leurs activités dès le 1er décembre.
Malgré la mobilisation des forces de maintien de l'ordre dans la capitale du Nord-Ouest, l'insécurité, le grand banditisme, la ventilation des tracts à caractère subversif et les menaces d'attentat à la bombe sont loin de s'avouer vaincus en cette veille de la visite du chef des forces armées à Bamenda. Une situation qui fait perdre sommeil aux différents responsables chargés de la commission hébergement et sécurité. Dans les formations politiques, c'est un grand déploiement tous azimuts qui est en train de se préparer dans les rangs des principales formations politiques que sont le Rdpc et le Sdf. Pendant que Paul Atanga Nji, président de la section Rdpc Mezam I (Bamenda) tente de ratisser large à travers une campagne de distribution des tenues du parti de la flamme aux militants et sympathisants du Rdpc, le Sdf quant à lui n'y va pas du dos de la cuillère. «Le Sdf est en train de se préparer pour accueillir Paul Biya à Bamenda parce qu'il vient en tant que chef de l'Etat. Jusqu'à preuve de contraire, Bamenda c'est le fief du Sdf. Tout ce que le Rdpc est en train de faire c'est rien ; même comme il distribue des pagnes aux gens pour les faire déplacer et les prendre en charge. Nous nous préparons pour une mobilisation sans précédant», a confié hier soir Béatrice Annembom Munjo, responsable de la communication du Sdf ; même si elle n'était pas certaine que cette visite pourra avoir lieu la semaine prochaine.