Installation sonore a saint etienne
Publié le 24 novembre 2010 par Desartsonnants
CAN I KICK IT ?
Exposition du 17 novembre au 11 décembre 2010
présentée dans le cadre du programme off de la Biennale Internationale de Design de Saint-Etienne
vernissage samedi 20 novembre 2010 à partir de 18h
parcours off de la
biennale
Visites du mercredi au dimanche de 15h à 19h en présence de l’artiste
Benjamin
TRIOULEYRE, dit Alto Clark, jeune artiste plasticien, manipule les matières visuelle et sonore pour tenter d’en dévoiler les liens souvent imperceptibles. Par des
allers-retours continuels entre le dessin, le son, les installations et les performances, son travail se nourrit de l’espace dans lequel il est présenté. Expériences sensorielles où le public est
parfois invité à activer les dispositifs, les œuvres de Benjamin Triouleyre s’attachent à mettre en avant le processus comme essence de création.
C’est sa pratique de la musique, en parallèle de ses activités plastiques, qui l’a conduit très naturellement
à s’interroger sur la relation qu’il entretenait avec ces deux médiums. Benjamin Triouleyre poursuit ses recherches tout à la fois dans une pratique personnelle et collective par sa participation
à de nombreux projets à géométrie variable. Qu’il s’agisse de la réalisation d’œuvres avec d’autres artistes ou de collaborations à des laboratoires de recherche avec .CORP,
!RAW ou encore NIGATSU, il développe un travail définitivement transdisciplinaire. Effeuillant la matière sonore pour en extraire son unicité, la démarche
de Benjamin Triouleyre s’inscrit dans la continuité de celle d’artistes tels que Christian Marclay, André Avelas ou encore Steve Roden.
Le titre de son exposition présentée à l’Assaut de la Menuiserie, Can I kick it ?, au-delà de
sa référence au tube hip-hop du groupe A Tribe Called Quest, illustre le combat de l’artiste pour manipuler la matière sonore et l’arracher de son cadre habituel. Il remet en question notre
rapport au son en le suggérant plutôt qu’en le diffusant. L’artiste nous invite ainsi à utiliser notre imaginaire et créer notre propre bande son de l’exposition, plutôt que de nous l’imposer.
Dans une société où le son (de la télévision, de la radio, du lecteur mp3, du téléphone,…) est omniprésent, et alors même qu’il est l’élément central de ce travail, l’artiste nous offre un temps
de pause où l’on choisit ce que l’on a envie d’entendre. Monstration du son, déconstruction des codes de représentation et immersion dans des espaces sensoriels sont autant de procédés conduisant
le visiteur à réenvisager sa relation au sonore.
Fanny Martin (2010)