Magazine Cinéma

Baisse des crédits du cnc

Par Jpclech

Cinéastes, producteurs ciné et TV mobilisés contre la baisse des crédits CNC

bellefaye.jpg
  16/11/2010

Alors que la commission des Finances du Sénat a adopté, le 10 novembre, plusieurs amendements déposés par le rapporteur Philippe Marini dans le cadre de la loi de finances 2011, les producteurs audiovisuels, ceux du cinéma et plusieurs organisations de réalisateurs dénoncent la mesure visant à “réaffecter au budget de l'Etat (…) 130 M€ de ressources affectés au CNC”…

Aujourd'hui les producteurs de l'APC, de l'Arp, du Spi, de la SRF et de l'UPF, emboîtant le pas aux producteurs de l'Uspa et du SPFA qui se sont exprimés hier soir, s'élèvent contre l'adoption par la Commission des Finances du Sénat de l'amendement déposé par Philippe Marini.
L'Uspa et le SPFA rappellent que le gouvernement a sécurisé et renforcé les ressources du Centre en les asseyant sur une assiette large et dynamique. Ils considèrent “qu'il serait dangereux et contradictoire de remettre en cause cette orientation” et demandent que le Sénat rétablisse le budget initial du CNC. Pour les producteurs audiovisuels, cette réduction affaiblit l'action des pouvoirs publics en matière de création audiovisuelle, alors que les nouvelles actions lancées par le CNC, telle la numérisation du patrimoine audiovisuel et cinématographique, nécessitent plus de moyens. Ils soulignent que “le soutien à la production française d'animation, qui a montré son efficacité, ne doit pas être relâché alors que ce secteur traverse un passe difficile sur le plan international”. Ils pointent également un retard de la France en matière de fiction qui “ne pourra être comblé que par la mise en place d'un soutien renforcé à l'écriture et au développement, aux formats courts, et à la fiction de daytime, pour lesquels des moyens spécifiques sont indispensables”.
Les réalisateurs et les producteurs de cinéma considèrent pour leur part que ce texte révèle une profonde incompréhension du rôle du CNC et “feint d'ignorer la débudgétisation massive des crédits du Ministère de la Culture et de la Communication”. “Si elle était adoptée par le Sénat, une telle mesure porterait atteinte de façon catastrophique au financement de la création cinématographique et audiovisuelle française, à son dynamisme salué à l'étranger et à sa capacité à aborder la mutation numérique à tous les niveaux de la chaîne d'exploitation des œuvres”, écrivent-ils. Ils soulignent par ailleurs que la Commission des Finances du Sénat, en adoptant ce texte, est en contradiction avec les propos du Président de la République “qui s'est engagé il y a un mois devant l'ensemble des professionnels, à garantir les ressources publiques du cinéma en France, fondées sur un dispositif pertinent et équilibré prenant en compte notamment l'importance de la distribution des œuvres cinématographiques et audiovisuelles pour le développement des abonnements aux réseaux électroniques”.

La commission défendait mercredi que “compte tenu de la progression très dynamique des recettes affectées à cet opérateur, ce prélèvement exceptionnel ne diminuerait pas les ressources du CNC, mais limiterait simplement leur progression à 44 M€”.

“Ce prélèvement ne remettrait pas davantage en cause les recettes supplémentaire tirées, à compter de 2012, du relèvement du taux marginal de [la] taxe Cosip sur les éditeurs auto-distribués”, précise le texte. La commission considère que “cet amendement tire les conséquences des engagements gouvernementaux en matière de maîtrise de la dépense des opérateurs, en évitant qu'un surcroît de recettes n'entraîne une hausse immodérée des dépenses de fonctionnement et d'intervention du CNC”.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Jpclech 17 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines