Legende - Swolfs

“Si l’enfer existe sur cette terre, c’est bien de là que je viens” soupire un chevalier, épuisé par le combat qu’il vient de mener contre une horde de mercenaires... Dix-neuf ans plus tôt, duché de Halsbourg. Sur les conseils de Milos Shaggan, conseiller et astrologue, Matthias “Le Sec” renversa son frère, extermina sa famille et prit le pouvoir. Pourtant, un nouveau-né échappa à ce massacre, grâce à sa nourrice qui, folle de terreur, l’abandonna dans la forêt. Le nourrisson fut alors recueilli et élevé par un meneur de loups. Depuis, Matthias n’a cessé de multiplier les primes et les expéditions pour retrouver l’enfant...

- Editions Soleil -

- Scénario & Dessins : Yves Swolfs - Couleurs : Sophie Swolfs -

Des Swolfs, j'avais adoré la série historico-vampirique Le Prince de la Nuit. Je me suis donc plongée dans les quatre tomes parus de Légende avec curiosité ( le cinquième et certainement dernier volume est annoncé pour janvier 2011 )

Si l'univers graphique et la mise en couleur sont toujours magnifique, saisissant de profondeur et de réalisme, cette grande aventure m'a laissée froide.

Le scénario accumule tous les stéréotypes du genre, ce qui, en soi, donne le genre apprécié par les amateurs, je le reconnais : paysage et atmosphère rappelant le Moyen-Age, un oncle félon manipulé par un conseiller magicien avide de pouvoirs, un enfant héritier légitime appelé à rétablir le droit sur ses terres élevé par un homme mystérieux qui vit parmi les loups, une éducation guerrière, une marque de naissance et une prophétie, des rivalités viriles, un grand amour, une reine traîtresse parce que soumise au chantage qui use de ses charmes, des combats, des complots...

Une saga bourrée de testostérone, bien peu de fantastique en quelques images de pratiques de l'affreux conseiller et de songes mystiques, il ne s'agit pas vraiment d'héroïc-fantasy comme aurait pu le suggérer le titre de la série.

Cette Légende du chevalier errant, si elle se lit sans déplaisir et sans surprise, ne vaut que pour la qualité des dessins, pour ce formidable talent des Swolfs. S'ils voulaient bien remettre leur imagination ainsi que le crayon et la palette au service d'un troisième cycle du Prince de la Nuit, ils feraient une heureuse. Au moins.

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* La BD du mercredi avec Mango *

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