Réalisé par: Paul W.S. Anderson
Avec: Milla Jovovich, Ali Larter, Shawn Roberts, Wentworth Miller
Pays: Angleterre, Etats-Unis, Allemagne
Titre original: Resident Evil: Afterlife
Genre: Fantastique/Horreur
Année de production: 2010
Durée: 01h40
Synopsis: Dans un monde ravagé par un virus, transformant ses victimes en morts-vivants, Alice continue sa lutte à mort avec Umbrella Corporation. Elle poursuit son voyage à la recherche de survivants et d’un lieu sûr où les mener.
Cette quête les mène à Los Angeles mais ils constatent très vite que la ville est infestée par des milliers de morts-vivants.
Critique: L’un des plus grand mystère du cinéma moderne est Resident Evil. Pourquoi Paul W.S. Anderson continue-t-il à réaliser ou à produire des films tirés du jeu vidéo de Capcom alors que chaque épisode est plus mauvais que le précédent et que les critiques sont unanimes sur la médiocrité de l’oeuvre. Il faut croire que les gens vont les voir au cinéma. Triste époque.
La planète est envahie par les zombies et notre heroïne Alice combat toujours Umbrella pour mettre fin aux actions de la méchante société. Elle se rend cette fois-ci en Alaska où, semble-t’il, se trouve une terre d’accueil pour les non-infectés. A son arrivée, la terre promise n’est pas et elle se met donc à la recherche de ses compagnons, quête qu’il l’amène à Los Angeles avec son amie Claire.
La grande nouveauté de Afterlife, c’est la 3D, technologie à la mode qui justifie l’envoi de plusieurs types d’objets au visage du spectateur. Je ne l’ai pas vu en 3D vu que je ne supporte pas ça et que ça me donne un mal de crâne pas possible. Je ne jugerai donc pas cela.
Anderson semble avec ce film vouloir coller de plus en plus au jeu vidéo de Capcom. On voit cela surtout dans le design des zombies. On accueille un mort-vivant géant avec sa hache/marteau aussi grosse que lui, zombie très présent dans le Resident Evil 5. Même constat au niveau des zombies « de base » puisque sans crier garde, les voilà affubler de mandibules… Pourquoi pas…
Il n’y a vraiment rien à tirer de ce Resident Evil, comme tous les autres d’ailleurs. Anderson utilise des effets de caméra dès qu’il le peut : une grande partie des combats est au ralenti, avec du zoom à gogo. On s’envoie des flingues au ralenti, on tire sur les zombis au ralenti, c’est moche au ralenti… Anderson ne sait pas filmer et ça se voit, on se croirait devant un clip de MTV avec la musique de bourrin en fond. Le combat contre Wesker, le grand méchant, est une horreur : c’est mal chorégraphié, mal filmé et il y a du cable à outrance.
On n’est pas non plus gâtés au niveau des effets spéciaux, je ne sais pas si c’est le budget qui manquait ou le talent mais, en tout cas, le résultat n’est pas là. Je prend exemple sur le début du film, en particulier, avec une incrustation de trois Milla Jovovich vraiment affreuse. Les autres effets qui donnent soi-disant du style ne fonctionnent pas comme ce jet de lunettes totalement inutile par Wesker.
Côté personnages, on n’est pas mieux servi : tous les stéréotypes sont réunis : le black sympa, l’asiatique, la jolie demoiselle, le beau brun mystérieux et le traître de service qu’on s’amuse à détester. Albert Wesker, personnage déjà peu intéressant dans les derniers jeux, est encore pire ici. La faute à des acteurs très mauvais, la palme revenant à Wentworth Miller en Chris Redfield qui nous offre une scène de retrouvaille avec sa soeur des plus émouvantes. En résumé, tout le monde, du réalisateur, aux scénaristes et acteurs, est pathétique.
En bref, il n’y a pas grand chose à dire sur Afterlife sinon que c’est toujours le même film, en plus mauvais. Mal joué, mal réalisé, ce Resident Evil fait mal aux yeux et pas uniquement à cause de la 3D.
Trailer:
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