Il faut trouver la bonne distance avec les toiles d’Eugène Leroy. Pour ma part, je m’en éloigne progressivement pour voir apparaître paysage, nu, couple, tête… L’exposition à la Galerie de France m’a procuré beaucoup de plaisir : pouvoir approcher l’œuvre tranquillement, prendre la mesure de son épaisseur, des creux et des bosses qui vont se révéler tout autres quand on parvient à embrasser du regard l’ensemble de la toile, car il s’agit bien de toile et de peinture, de ces matières qui, dans leur abondance, leur excès, recèlent des trésors de sensibilité, libèrent des vibrations. Sans doute le peintre s’est-il battu avec sa toile et ses peintures, cette pâte accumulée, qui accroche la lumière et travaille ma perception, faisant sourdre du plus profond une image que je suis seul à voir, puisque personne ne pourra être exactement à la même place. Petits paysages et grands nus font cette exposition visible jusqu’au 4 décembre.
La photo ci-dessus vient du site de la galerie que vous pouvez atteindre d'un clic.