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On a eu la peau du lait!

Publié le 24 novembre 2010 par Orlandoderudder

Tenir à sa peau!

A l'époque durant laquelle la nourriture était vraiment dangereuse, il ne serait venu à personne l'idée de boire du lait cru. Bien avant Pasteur, on le faisait bouillir: les gens tenaient à leur peau. De deux façons: d'abord, on préfère rester en vie.et, autrefois, l'alimentation offrait beaucoup d'occasions de mourir.

Redite: "comment allez-vous"?

Ensuite, et sans aller jusque là, nos ancêtres vivaient avec des problèmes gastro-intestinaux constants dûs à l'état sanitaire général. Et particulièrement à ce qu'ils mangeaient.encore une fois, il est bon de rappeler que la question "commet allez-vous" sous entendait "à la selle", car on était très attentifs à ce propos. Aller biedn, c'était ne pas êtree sujet à des diarrhées inquiétantes. Au temps où salmonelles, trichines et autres saloperies infestaient trop souvent les repas comme l'eau. Le bacille botulique pouvait se joindre au tout et là...

Gâteaux.

Mais on tenait aussi à la peau du lait. Cette peau qui surnage, cette peau de crème cuite qui déplaisait en à certains. Cette peau qui m'amusait, danns mon bol de chocolat, qui se ridait sous le souffle. Mais que beaucoup récupéraient pour préparer de délicieux gâteaux à la crème cuite. On plaçait la peau dans un récipient et, à la fin de la semaine, on en avait une bonne quantité. Alors on enfournait les régals aujourd'hui désuets.  Il en existait de plusieurs sortes: certains, moelleux fondaient en bouche. Mais je préférais les sablés, un peu dur qui craquaient, résistaient avent de devenir onctueux. C'étaient des plaisirs tranquilles. Et de l'économie ménagère.

Mort des microbes.

En ce temps-là, si éloigné, on achetait le lait cru en vrac;c'était le moins cher. on apportait son bidon en fer-blanc ou sa bouteille et le vendeur refusait de servir si les récipients n'étaient pas propres, impeccables. On avait encore peur, on demeurait prudent... Pourtant, les progrès de l'agriculture faisaient qu'on ne courait pas les effroyables risques d'autrefois. Les vaches étaient déjà vaccinées, soulises à des contrôles stricts et le lait n'était plus si dangereux.  une fois rentré à la maison, on faisait bouillir le lait. Dans la casserole, on posait un "anti-monte-lait" de verre qui empêchait tout dénordement. Chez mon grand-père c'était un mometn grave, on attendait l'ébullition, on baissait le feu...Et on comptait le temps présumé nécessaire à la mort des microbes...

Impensable.

Aujourd'hui, alors que l'alimentation est plus saine qu'elle ne l'a jamais été depuis que le monde est monde, on peut boire du lait cru. Voire en faire des fromages (cepedant les camemberts qui gagnent les concours agricoles, les marques les plus prestigieuses ne sont pas toutes au lait cru: le camembert traditionnel supplate bien souvent le camembert idéologique écologistoïde). cette opportunité, comme celle de l'agriculture biologique, vient du fait que tout est protégé par ailleurs: On ne risque plus de se tordre de douleur, en proie à d'effroyables coliques, dès qu'on mange un légume ou qu'on boit du lait. Chose impensable jadis...

Pain blancd.

Maintenant, voir frémir a peau du lait sous le souffle, s'amuser à la faire naviguer d'un bord à l'autre du bol avant de tremper la tartoche de gros pain blanc (jamais, autrefois, on n'en aurait voulu d'autre! Les pains gris, complets, etc, c'était déjà pour les bourgeois épris de nature reconstituée dans une idéologie louche) est devenu un luxe: le la it cru coûte plus cher queles autres. Ainsi, l'intellectualisation des goûts au nom de la nature, l'idéologie petite bourgeoise du "pur" et de l'authentique a fait ce que toute idéologie de la société de consommation produit: rendre la vie plus chère. Faire de l'ordinaire un luxe et chambouler les valeurs populaires. On consomme de l'idéologie: il faut trouver ça bon.

Agression.

Cette agression est devenue quotidienne. Et la consommation "bio" devient une affirmation de soi, du groupe des "gens bien". Contre les "ploucs" et les "beaufs"! La discrimination sociale y trouve son compte et tout va bien! La lutte contre les traditions au nom d'une prétendue tradition joue à plein. La nutrition "comme il faut" sert à couper les gens de leurs racines, ceci obsitnément, en vue de" l'homme nouveau", modèle de vertus citoyennes et trieur de pbelles dénonçant le voisin qui ne le fait pas u nom de la nature...

Heureux de vivre.

Je n'achète plus de lait cru. Mais je suis heureux de vivre aujourd'hui, alors que je peux acheter à manger en toute confiance. Comme je refuse le bio, je ne risque pas les dangers qu proposent les patulines, parfois très petites qu'on trouve souvent sur de légumes comme les tomates... Mais, en règle générale, il n'y a guère de risque: il est fini, le temps des intoxications constantes, des trichinoses, des morts soudaines et surprenantes. L'alime,ntation moderne et la médcine fotn que, dans les pays riches, on trouve de plus en plus de centenaires et de "super-centenaires" (plus de 120 ans) et nulle part ailleurs...

Envoi: Peau du lait, vogue en paix dans le bol infini des souvenirs d'enfance!


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