A ferrières-la-Grande, la voix des gens s'affiche!

Publié le 24 novembre 2010 par Orlandoderudder

Espoirs...

Tout à l'heure, à la médiathèque de Ferrières-la-Grande, on présentera "Elisez-moi", un livre, plein de superbes photos. Un livre qui, sous forme d'affiche électorales (mais recto-verso, contrairement à l'usage), montre les espoirs, les rêves, les volontés des gens.

Tenir.

Loin du jeu politique ou des clichés débités par des footballeurs, on a ce qui vient des personnes elles-mêmes. De femmes, d'immigrés, d'ancien SDF, militants d'ATD, sydicalistes, mères seules, femmes à voiles,de l'association "femmes de tous pays", de gens qui se sont souvent battus pour survire, pour résister ou parfois, plus cruellement , pour TENIR.

Grandeur.

On s'est défoncés, Car cordonnier et moi, pour faire un beau livre.Luxueux, même. On a aidé à la mise en forme, on a fermé nos gueules, on a voulu se taire, laissez parler, donner les moyens de présenter cette parole, on a aidé à ce qu'elle soit. On a découvert que les gens ont du talent.Ceux qu'on méprise souvent. Et, encore une fois, j'en retire une grande tendresse pour l'humanité.Mais faut-il donc que ce soit dans la difficulté, dans la précarité qu'elle se révèle, cette grandeur?

Beau!

Oui, on a voulu un beau livre, pour honorer ces personne. Ces gens qui comptent leurs sous parce que chaque sou compte. Il y a même des photos de tickets de caiss: ça parle. Luxueux parce qu'ils le méritent, parce qu'ils sont beaux! vive l'humanité!

Orgueil...

Encore une fois, dans mon orgueil insensé, j'ai cru que j'allais apporter quelque chose à ces gens... ce n'est pas faux,mais enfin...Ils m'ont apporté tellement plus... Et ce lent travail me réjouit: nos fous-rires ne furent pas de la rigolade! Et, souvent, soudain, arrivaient des silences, après une parole grave, profonde, féconde...
Non, je ne trahirai pas l'inquiétude: elle fait partie de l'amour! vive l'humanité, encore plus!

Gendarmes.

La précarité n'a pas d'années sabbatiques: ça se passe à 15h. A ferrières la grande, vous savez, là où au début du XXe s, des femmes ont fait une grève pour protester contre le prix élevé du beurre. oui, un des premiers mouvements de femmes, avec ces femmes du nord, fortes en gueule, debout, avec leurs vastes robes, les poings sur les hanches et prêtes à les foutre sur la gueule des oppresseurs! ... Et des gendarmes qui sont intervenus avec leur douceur habituelle...

Envoi: Venez nombreux!