Kanye West
My Beautiful Dark Twisted Fantasy
Je m’intéresse peu au rap principalement à cause de l’attitude de la plupart des artistes. C’est d’ailleurs pourquoi je me suis très peu attardé à Kanye West, ce surdoué mais controversé producteur / musicien qui est autant adulé pour sa musique que critiqué pour ses débilités hors-scéniques. Sauf que là, faut lui rendre ce qui lui revient : My Beautiful Dark Twisted Fantasy est un album étonnant, qui met en valeur l’incroyable talent d’arrangeur et de producteur du rapper de Chicago. Épaulé ici et là par quelques potes de renom, tel Jay-Z, John Legend et Bon Iver (Bon Iver!), West propose un produit d’une grande qualité, qui chevauche les genres et qui devrait intéresser la gente mélomane. Je n’en suis pas complètement gaga comme la plupart des critiques qui lui ont donné une note mongole, mais j’aime vraiment, vraiment beaucoup.
Les autres nouveautés de la semaine :
Les atomes
Avec Dan Bélanger, Jean Leloup et Marc Déry, Martin Léon est un incontournable de la musique pop québécoise moderne. Remarquez, je viens à peine de débuter l’écoute de ce nouvel album alors peut-être me fera-t-il dans les mains cette fois-ci mais ça m’étonnerait car les trois premières pièces sont plus que satisfaisantes. Élégant et sophistiqué.
The Soft Moon
Soft Moon, c’est en fait Luis Vasquez et il vient de San Francisco. Après avoir sorti une couple d’EP prometteurs au cours des deux dernières années, Vasquez livre la marchandise attendue avec cet album aux sombres accents post-punk. Pour un vieux trippeux de Sisters of Mercy comme moi, ça fait joyeusement le travail.
Broken Bow
Ils s’appellent Eux Autres et la première pièce de l’album s’intitule “Jamais”, mais ça s’arrête là. Car Eux Autres sont des Américains de (eux aussi) San Francisco. Et leur pop indie est dangereusement ensoleillée. Fait du bien en ce novembre merdique.
Body Talk
Grosse année pour la chanteuse électro-pop suédoise. En six mois, elle a sorti les EP Body Talk 1, 2 et 3, qu’elle rassemble aujourd’hui en un seul album. Je ne suis pas son fan #1 mais je suis quand même curieux de voir ce que ça va donner sur la scène de l’Impérial à la fin janvier prochain.
Marrow of the Spirit
Agalloch est metal, mais s’intéresse davantage à son côté épique. Ça veut dire : des pièces parfois très longues (jusqu’à 17 minutes), parfois très brutales, parfois très atmosphériques. Moi j’aime bien parce que l’interprétation est de qualité et la production fait en sorte qu’on a droit à du metal épique, mais pas pompeux.