Impossible pour moi de ne pas faire de parallèle entre ce qui se passe actuellement au Québec et la réalité politique haïtienne. Pour les français qui lisent ce blogue, disons que la vie politique québécoise est secouée par une multitude d’histoires de corruptions. Politiciens municipaux et provinciaux, mafia, industrie de la construction, collusions, enveloppes brunes, … Une belle soupe Habitant. C’est tellement intense comme crise que j’imagine la nécessité d’une psychanalyse collective pour sortir de ce trauma politique. Dans cette nébuleuse malodorante, il y a des élections partielles où le ton monterait entre les deux principaux partis, et ce dans un comté peinturé rouge depuis 25 ans. Il y aurait eu intimidation et vandalisme selon les belligérants. Deux des ingrédients de la soupe politique québécoise sont en action ici : Corruption et bisbilles électorales. À un degré autre bien évidement, mais rien n’est comparable. Depuis deux jours ici, on ne compte plus les histories de listes de superviseurs d’élections trafiquées, de manifestations, de distribution ‘anarchique’ de cartes électorales, de vandalisme contre les affiches des ennemis, de l’intimidation, de pneus qui brûlent et, malheureusement, de morts ou de blessés par balles. Se gravman grav, ça veut dire que c’est grave ! C’est la route normale vers la démocratie me dira Asefi. Bof ! Normal, qu’est-ce que ça veut dire ? Ici, ça veut dire habituel. Aristide a été élu en 2000 avec 93% des appuis, alors que seulement 5% des adultes s’étaient déplacées aux urnes. Le climat de terreur était tel que les gens ne sont pas allés voter. La terreur, ça fait peur. Le même genre de contexte est en train de s’installer et on pourrait croire que l’augmentation de cette tension paralyse la population le jour du vote. Peut-être que mon flair n’est pas très bon, mais j’ai le sentiment que cette fois-ci, la population voudra se lever, se mettre beau et aller voter. Autour de moi, des gens qui n’avaient pas voté aux deux derniers tours des sénatoriales (printemps 20009) et me disaient il y a un mois qu’ils ne voteraient toujours pas encore cette fois-ci, ils ont changé d’idée. Ils veulent se lever dimanche matin et se rendre dans un bureau de vote afin qu’on leur trempe le doigt dans l’encre, la preuve qu’ils ont fait un choix. Trempez vos doigts dans l’encre, il faut faire une tache dans l’histoire.
Impossible pour moi de ne pas faire de parallèle entre ce qui se passe actuellement au Québec et la réalité politique haïtienne. Pour les français qui lisent ce blogue, disons que la vie politique québécoise est secouée par une multitude d’histoires de corruptions. Politiciens municipaux et provinciaux, mafia, industrie de la construction, collusions, enveloppes brunes, … Une belle soupe Habitant. C’est tellement intense comme crise que j’imagine la nécessité d’une psychanalyse collective pour sortir de ce trauma politique. Dans cette nébuleuse malodorante, il y a des élections partielles où le ton monterait entre les deux principaux partis, et ce dans un comté peinturé rouge depuis 25 ans. Il y aurait eu intimidation et vandalisme selon les belligérants. Deux des ingrédients de la soupe politique québécoise sont en action ici : Corruption et bisbilles électorales. À un degré autre bien évidement, mais rien n’est comparable. Depuis deux jours ici, on ne compte plus les histories de listes de superviseurs d’élections trafiquées, de manifestations, de distribution ‘anarchique’ de cartes électorales, de vandalisme contre les affiches des ennemis, de l’intimidation, de pneus qui brûlent et, malheureusement, de morts ou de blessés par balles. Se gravman grav, ça veut dire que c’est grave ! C’est la route normale vers la démocratie me dira Asefi. Bof ! Normal, qu’est-ce que ça veut dire ? Ici, ça veut dire habituel. Aristide a été élu en 2000 avec 93% des appuis, alors que seulement 5% des adultes s’étaient déplacées aux urnes. Le climat de terreur était tel que les gens ne sont pas allés voter. La terreur, ça fait peur. Le même genre de contexte est en train de s’installer et on pourrait croire que l’augmentation de cette tension paralyse la population le jour du vote. Peut-être que mon flair n’est pas très bon, mais j’ai le sentiment que cette fois-ci, la population voudra se lever, se mettre beau et aller voter. Autour de moi, des gens qui n’avaient pas voté aux deux derniers tours des sénatoriales (printemps 20009) et me disaient il y a un mois qu’ils ne voteraient toujours pas encore cette fois-ci, ils ont changé d’idée. Ils veulent se lever dimanche matin et se rendre dans un bureau de vote afin qu’on leur trempe le doigt dans l’encre, la preuve qu’ils ont fait un choix. Trempez vos doigts dans l’encre, il faut faire une tache dans l’histoire.