A l'appui de sa réponse, Benoît XVI cite l'exemple d'un "homme prostitué" qui ne constitue pas vraiment le cas le plus fréquent pour lequel la question de l'usage du préservatif se pose.
Le pape Benoît XVI restreint encore la portée de son propos en ajoutant "Mais ce n'est pas la façon à proprement parler de venir à bout du mal de l'infection du VIH. Cela doit réellement se produire dans l'humanisation de la sexualité".
C'est la toute première fois qu'un pape manifesterait un début d'ouverture timide sur l'usage du préservatif.
Mais le pape Benoît XVI ne tente t'il pas par une manoeuvre sans substance et un discours alambiqué de simplement réagir face au discrédit avancé dont il est l’objet?
En effet, jusqu'à présent, le Vatican s'est toujours montré opposé à toute forme de contraception, en dehors de l'abstinence, même comme prévention des maladies sexuellement transmissibles.
Et dimanche 21 novembre, comme s'il craignait que ses propos pourtant fort limités ne soient interprétés comme une approbation de l'usage du préservatif, le Vatican a toutefois rappelé le cadre exceptionnel dans lequel le pape s'était prononcé, à savoir "quand l'exercice de la sexualité représente un vrai danger pour la vie de l'autre".
Il a ajouté "Dans ce contexte, le raisonnement du pape ne peut pas être considéré comme un tournant révolutionnaire".
L'association souligne "Après avoir dit que le préservatif aggravait l'épidémie de sida, après s'être mêlé de questions sur lesquelles il n'a aucune expertise, le pape semble enfin prendre en compte le principe de réalité. Il admet enfin que le préservatif protège du sida et ne l'aggrave pas".
Moins de 20% de la population mondiale a aujourd'hui accès au préservatif alors même que l'épidémie de sida touche plus de 40 millions de personnes et qu'elle continue de s'étendre.
Dans un communiqué l'association écrit "Il continue d'affirmer que ce n'est pas la façon à proprement parler de venir à bout du mal de l'infection au VIH. Les acteurs de la lutte contre le sida ne peuvent que se désoler d'une nouvelle prise de position qui est à l'opposé des certitudes scientifiques. L'utilisation du préservatif doit être promue de façon étendue partout où des hommes et des femmes sont exposés au VIH".
Seigneur, à quand une vraie ouverture?