La dégustation
Château Simard (Saint Emilion ) 2006
Cette propriété de 50 hectares située dans le secteur de Canon La Gaffelière est encépagée avec 80 % de Merlot et 20% de Cabernet Franc
La robe de couleur violine est assez profonde, le nez est frais avec des parfums de groseilles et de cerises, les tannins sont fins, avec une structure assez ronde, l’acidité, un peu vive, apporte beaucoup de fraîcheur au vin, la finale de longueur normale, est tonique, très fraîche, fruitée. Noté : 15
Château de Fonbel ( Saint Emilon Grand Cru) : 2005
Cette propriété de 16 hectares, repartis en plusieures parcelles sur l’appellation, bénéficie de sols et sous sols variés : argilo sableux, graves et sables. L’âge moyen des vignes est de 20 ans avec l’encépagement suivant : Merlot 70%, Cabernet Sauvignon 20%, Petit Verdot 7%, Carmenère 3% (qui n’était pas encore en production en 2005)
Belle robe ,profonde, avec des reflets de couleur violine à pourpre, le nez est fin, élégant et expressif, avec des arômes de cerises noires, et de mûres accompagnées de notes épicées, et légèrement toastées. La bouche est moelleuse, d’une très belle finesse tannique, habillée par une chair délicate, un centre bien construit, et suffisamment plein. La finale est persistante très parfumée, gourmande et d’une très bonne fraîcheur. Noté 16
Château Moulin Saint Georges : Saint Emilion Grand Cru : 2001
Sept hectares de vignes plantées sur des sous-sols argilo-calcaire, et âgées de 26 ans avec un encépagement composé de 80% de Merlot, et 20 % de Cabernet franc
La robe est soutenue, avec des reflets de couleur rubis à sanguine. L’olfaction est intense, avec des fruits frais et mûrs (cerise et mûres), de fines épices, et des notes de café et de chêne neuf. Le vin est délicatement charnu, en entrée de bouche, les fruits sont bien définis et appétissants, les tannins sont racés, le milieu de bouche est finement texturé, et structuré avec cohérence. La finale est étirée, pure dans son dessin, les fruits sont frais et très salivants, et finement épicés, avec une belle note saline en ultime sensation : Excellent . Noté un presque 17
Ausone 1998
La robe, d’un bel éclat, est profonde, presque noire au centre du verre, le nez ,un peu discret, est plus ouvert lors de la deuxième dégustation, avec une belle pureté aromatique de cerises et de mûres, accompagnés d’épices douces et de truffes noires. Dès l’attaque le vin impose un puissance distinguée, une trame tannique de grande classe (très serrée et au grain soyeux ), les fruits sont purs et frais, le milieu de bouche donne l’impression d’une boule de caoutchouc recouverte d’un tissus de soie, tellement la trame tannique est serré, et dense. La finale se déploie, libérant une belle énergie, très longue, déjà complexe dans sa palette aromatique, fraîche, sensuelle dans le toucher de bouche, et d’une minéralité éblouissante. Un vin d’une jeunesse folle Noté vers 18,5 (une mise en carafe l’aurait avantagé, je pense)
Le formidable pari engagé par Alain Vauthier en 1997 est brillamment gagnant. Ausone est désormais un des plus grands vins de la rive droite (si ce n’est le plus grand). La relève est assurée, puisque sa fille Pauline travaille avec son père à Ausone, qui a donc vocation à rester une propriété familiale, ce qui risque de se faire rare dans 20 ans à Saint Emilion.
Daniel