La contrepartie n’est pas inintéressante puisqu’elle met (ultra) partiellement fin à l’arlésienne de la TVA sur les produits culturels (non, non, non… je vous vois venir, un CD Universal Music n’est pas un produit culturel, donc c’est toujours plein pot sur la musique niveau TVA). Ce sont donc les livres numériques, qui comme les livres papiers seront taxés à hauteur de 5,5%, une TVA allégée qui profite donc au numérique. Je vous parlais d’arlésienne ? Effectivement, cette TVA light sur le disque, j’en entendais déjà parler à l’époque où Jack Lang, alors ministre de la culture l’avait promise.
L’autre actualité fiscale, c’est cet énorme ouf de soulagement que l’industrie du cinéma va pouvoir pousser. Comme vous le savez tous le cinéma est une industrie en très grand danger à cause de vous tous bande pirates. Elle est d’ailleurs tellement en danger que l’État ne ponctionnera que 20 millions d’euros (au lieu des 120 initialement prévus) sur les 174 millions d’euros que devaient percevoir le CNC, le fruit de bénéfices records pour cette industrie dont on voulait vous faire croire qu’elle était exsangue. Ne revenons pas sur les méfaits supposés du téléchargement pour l’industrie culturelle, mais au final, que reste t-il d’autre comme argument aux pros HADOPI que cette très hypothétique négation du droit d’auteur ?
Enfin, pour conclure sur une note optimiste, ces bénéfices records de l’industrie du cinéma ne font que confirmer un sentiment que je me traîne depuis plus de 10 ans, l’industrie du disque est vraiment une super bande de charlots qui ne pourra pas masquer son incompétence bien longtemps et tenir sous perfusion de brouzoufs aux frais du contribuable… ça va vraiment finir par se voir. Allez, je vous fiche mon billet que dans 5 ans tout au plus, l’État taxera les revenus du disque… et c’est Google qui passera à la caisse.
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