Baby, enfin, cher lecteur, lorsque Sonny compose I’ve Got You Babe pour le damné Phil Spector, il n’a pas en tête l’image iconique de sa femme Cher qu’il aime profondément ni une quelconque maîtresse de Soho ou de l’East village. Non, Sonny Bono fait une fixette sur Bob Dylan. Et surtout sur It Ain’t Me Babe dont les gentils Turtles firent un hit single. Notre songwriter à frange voulait tout simplement capitaliser sur la popularité du dit mot. Bonne pioche, I’ve Got You Babe deviendra l’un des tubes de l’été 65 et figure aujourd’hui parmi les 500 meilleures chansons de tous les temps élues par Rolling Stones Magazine. A la 444ème place pour être plus précis. Et à juste titre, car il s’agit-là d’une petite merveille pop où les voix combinées de Sonny, très rauque’n’roll, et de Cher, tout en velours moiré, jouent les duos de charme. Le morceau regorge d’idées géniales comme le xylophone ou encore la clarinette qui tintinnabule sur le refrain. Sans parler de la batterie signée Hal Blaine qui assura derrière les fûts lors des sessions d’enregistrement de Pet Sounds en 66. Bien sûr, Bono produira lui-même le titre pour Atlantic et fera ainsi entrer sa femme dans la cour des grands et surtout (bien malgré lui) dans les salles d’attente des cabinets de chirurgie plastique. Quelques mois plus tard, en mars 1967, le duo récidive avec The Beat Goes On dont les roucoulements d’orgue Hammond et les cuivres gras constitueront un parfait yin à I’ve Got You Babe. C’est bien connu, les babies adorent les beats.
Nous parlions de Phil Spector et pour cause. Le bonhomme demeure l’une des figures incontournables de la pop pour avoir produit dans la première moitié des années soixante les plus jolies sucreries soul, sans parler de son boulot pour les ex Beatles, Lennon et Harrison, avec le fameux wall of sound. Revenons à l’année 1963. Co écrit par Spector, Ellie Greenwhich et Jeff Barry, Be My Baby chantée par les Ronettes arrive en quatrième position des charts en ce mois d’août 1963. Il existe peu d’informations précises sur l’origine du morceau et donc celui du baby en question. Sans doute s’adresse-t-il à Ronnie Spector, première chanteuse du groupe et femme du producteur. Il faut bien dire que l’ami Phil faisait preuve d’un amour peu immodéré. La légende veut que lorsque les Ramones enregistrèrent leur premier album, Joey Ramones se pointa en studio avec un tee-shirt des Ronettes. Spector le menaça alors avec un flingue en hurlant « Enlève ma femme de ta poitrine ». Ce qui en dit long sur la folle passion du petit homme. Bref, blague à part, Be My Baby reste un chef-d’œuvre du genre. Tout concourt a faire de ce morceau une apogée sentimentale : le wo-wo-wo de Ronnie qui introduit le refrain, les chœurs bourrés de trémolos suaves, la rythmique tout en breaks savants, la richesse de l’orchestration qui enrobe littéralement la mélodie. Brian Wilson avoue avoir écouté Be My Baby cent fois en une seule journée pour tenter d’en percer les accords. Il composera d’ailleurs plus tard Don’t Worry Baby qu’il qualifiera de version mâle. Détail amusant, Sonny & Cher assurent les back voices sur le titre. Bon maintenant que Spector est en taule, s’il te plait Ronnie, redis moi « Be My Baby ».
Dans ce premier mitant des années 60, les maîtres de la pop sont noirs. Ultra lookés, chantant des mélodies elles-mêmes ultra produites, les souls men and women américains enchantent la planète à mesure qu’ils investissent les ondes et les charts. L’une ces formations porte admirablement bien son nom : les Supremes. Avec à leur tête Diana Ross, elles incarnent les fameux girls band qui ont conquis, comme les Ronettes, les Vandellas, les Shangri-Las ou les Marvelettes, les faveurs du public. Parce qu’elles balancent tout bonnement des standards à la fois romantiques et sexy en diable, aux arrangements fastueux, parlant d’amour et de rupture. Tout ce qui touche la jeunesse désireuse de se démarquer du monde policé des adultes. De rupture il est question dans Baby Love. Ce vibrant appel à renouer les liens du cœur, on le doit aux songwriters Holland-Dozier-Holland. Mais au-delà de la bacchanale sentimentale, le scénario de cette séparation se jouerait dans la réalité, backstage. En effet, on a longtemps prêté une liaison à Diana Ross et Berry Gordy, le mythique patron du label Motown. Les auteurs auraient-ils eu le nez fin en perçant à jour cette relation au doux parfum de souffre ? Possible, car ce sont une série de tubes énamourés qui s’enchaînent alors, à commencer par Where Did Our Love Go ?, dressant la chronique de leur idylle par chansons interposées. Suivront alors Come See About Me, Stop ! In The Name Of Love, Back To My Arms Again, You Keep Me Hangin’ On, Love Is Here And Now You’re Gone qui feront briller l’étoile Motown jusqu’en 1969. Toujours sous la houlette de son mentor mais fraichement mariée à Robert Ellis Silberstein, Diana Ross entamera une longue et riche carrière solo. Le bébé de Berry n’a pas pris une ride.
Plus intéressant est le cas de It’s All Over Now, Baby Blue, chanson signée Bob Dylan. Beaucoup d’exégètes s’interrogèrent sur l’identité de « Baby Blue ». Petit passage en revue des théories en vigueur. A la base, Dylan avait une singulière tradition. En effet, il refermait chacun de ses albums par une chanson d’adieu. En 1965, il ne déroge pas à cette règle en plaçant It’s All Over Now, Baby Blue en fin de Bringing It All Back Home. Amateur érudit de poésie symboliste, Bob aimait en fait brouiller les pistes. On pensa d’abord que Joan Baez se cachait derrière le surnom de baby blue. Mais point d’adieu avec celle qui tournerait longtemps avec lui. Si Dylan souhaite réellement se séparer de baby blue, deux candidats arrivent alors en haut de la liste des « suspects ». D’abord David Blue. A l’évidence, le nom de ce folk singer et ami de Dylan y est pour beaucoup. Penchons sur le cas plus probant de Paul Clayton. Compagnon de route du maître, ce musicien était victime d’une forte addiction aux amphétamines qui le rendaient irascible. On dit même qu’après s’être donné la mort, Dylan se mit à interpréter la chanson avec plus d’intensité qu’auparavant. Encore une fois, la mythologie rock fait son œuvre faisant de Dylan lui-même le seul et unique baby blue. Il compose ce morceau à l’époque du festival de Newport où le baladin électrifie sa guitare, créant l’un des grands scandales du rock. L’adieu s’adresserait donc à sa période acoustique. Quant à la chanson, c’est un nouveau chef-d’œuvre que nous livre l’artiste avec sa mélancolie littéraire, sa patine folk délicate. Un des morceaux les plus repris par la génération psyché avec Other Side to This Life de Fred Neil. Le classique définitif d’un singer songrwriter loin d’être un bleu.
A l’origine, Rock Me Baby est une composition de B.B. King, un des plus célèbres bluesmen américains encore vivant !!! Pour ces musiciens épris de tradition, le blues se vit de l’intérieur. Qu’ils soient lents ou rythmés, les tempos qui naquirent de ces doigts abimés furent l’écho de la longue litanie de l’histoire, quand le peuple noir américain se forgeait un présent. Pour faire vivre ces paroles ancrées dans le réel, le blues man choisissait alors des mots précis censés créer des pulsations, scander le texte pour démultiplier ainsi l’émotion brute et la rendre plus palpable. C’est de là que viennent les Yeah et Baby repris alors par toute une génération au combien reconnaissante. Quand Hendrix débarque au Monterey Pop Festival, le jeune soliste connaît ses classiques. Pour enflammer la nuit californienne, il décoche Rock Me Baby. Trois mots simples qui, dans la langue de Jimi (à la fois vocale et électrique), séduisent le public au sein duquel des milliers de jeunes petites hippies qui mouillèrent à n’en point douter leurs petites culottes. Car, petite précision, s’il s’agit d’une composition originale, comme tout morceau de blues, Rock Me Baby prend sa source dans de nombreuses autres chansons dont Rockin Chair Blues de Big Bill Broonzy qui utilise ces vers au fort potentiel sexuel : « Rock me baby now, rock me slow, rock me baby, one time before you go ». Si le blues se voulait la plupart du temps spirituel, il se fit parfois vénéneux. Rappelez-vous le pacte avec le diable que raconte Robert Johnson dans Crossroads. Revenons à la prestation du gaucher de Seattle. Lui seul pouvait s’approprier un matériel qui n’était pas le sien et le tordre sous les assauts répétés de l’électricité. En un seul concert et une poignée de titres géniaux dont l’incandescent Rock Me Baby, après s’être imposé en Grande Bretagne, Hendrix fit son grand retour au pays. Le rock, lui, ne serait plus jamais le même.
A chaque chanson son lot d’interprétations. Cry Baby Cry, signée Lennon, figure en bonne place parmi les 27 chansons du mythique double blanc. Elle fut sans doute composée pendant le voyage spirituelle des Beatles en Inde mais là n’est pas la clé de compréhension de cette délicate comptine. Comptine, héhé… Elle serait ainsi directement inspirée d’un conte de fée, Sing A Song Of Sixpence, que madame Lennon racontait alors à son rejeton. Le lien direct entre le bébé pleurant et sa mère fait pensé que Lennon parlait de lui et de ses souvenirs d’enfance. Un autre morceau accrédite cette thèse : Strawberry Fields Forever évoque l’orphelinat près duquel le petit John aimait jouer. Autre explication plausible, Lennon confessa plusieurs fois lors d’interviews son admiration pour Alice au pays des merveilles. Le baby s’adresserait en fait au bébé cochon du roman de Lewis Carroll. Sans doute l’origine du morceau est plus simple. Elle nous vient du biographe des Beatles, Hunter Davies. Lennon aurait tiré son refrain et le titre de sa chanson d’un slogan publicitaire « Cry Baby Cry, make your mother buy ». Enfin, cet enfant en pleurs aurait pu s’incarner en la personne de Geoff Emerick, leur ingénieur du son, qui, excédé par les comportements tyranniques de Lennon et de McCartney, quitta les sessions du White Album lors de l’enregistrement de Cry Baby Cry. Quant à la composition en elle-même, il s’agit d’un nouveau classique pop et malgré les tentions qui présidèrent à la conception de l’album, chacun ajoute sa modeste contribution : Macca au piano, George Martin à l’harmonium (le même utilisé sur We Can Work It Out). Encore une fois, une mélodie à pleurer, BA-BY ! Autre briseuse de cœur. Janis Joplin. Connue pour s’être imposée comme la plus grande chanteuse de l’ère du nouveau rock, Janis était en réalité une jeune femme mal dans sa peau, trop complexée par un physique disgracieux que la bouteille sculpta au fur et à mesure des années. Aussi, pour conjurer ce mal-être, enchaîna-t-elle les conquêtes masculines au rang desquels on peut citer Sam Andrew, le lead guitarist de sa première formation, Hendrix, Morrison, Country Joe McDonald lui écrivit une sublime ballade intitulée Janis. Contrairement aux autres chansons rassemblées dans cette tribune des « 10 », la chanteuse par ce Cry Baby semble s’adresser en toute vraisemblance à un homme. En avril 1970, Janis raconte dans une lettre* à ses parents la mise en boîte d’un album qui deviendra Pearl (album hélas posthume) mais évoque surtout sa rencontre avec un homme « fin » lors d’un voyage à Rio. Elle y décrit sobrement l’incandescence d’une relation qui devrait déboucher à son retour d’un voyage au Maroc sur… Un mariage ! Janis se dévoile loin des affres de la vie californienne et du star system local. Bien entendu et l’histoire le montre, cette union n’a pas eu lieu. Sans doute l’échec de sa vie amoureuse conjuguée à la pression d’une carrière démentielle contribuèrent à pousser Janis Joplin dans les bras de l’héroïne. Et Cry Baby d’être le reflet de cette impasse sentimentale où elle implore son amant de rentrer, de se poser. Une fois de plus, la voix s’y fait vibrante, déchirante. Il faut souligner à quel point l’art vocal de la célèbre chanteuse porte le texte, certes simple, pour l’emmener vers des horizons aujourd’hui préempter par le rap. Enfin, accordons une citation à l’orchestre qui accompagne la diva hippie. Orgue, guitare et section rythmique se conjuguent à la puissance de la chanson pour tendre vers une sorte de blues modernisé, libéré, transcendé.
Extrait de leur premier album qui allait enflammer autant les charts que le Lindberg, Babe I’m Gonna Leave You demeure emblématique d’une tendance ancrée chez Led Zeppelin pour la dramaturgie. Des explosions « hard » viennent souvent troubler le calme ordonnancement des voix et de la guitare acoustique. Cette jeune femme que le jeune chanteur chevelu souhaite quitter n’est autre que l’auteur lui-même. Petite explication. Led Zep reste connu pour avoir posé les bases du hard rock. Mais pas seulement. Leur triste réputation tient dans cette manie viscérale à piquer, non pas les femmes, mais les compos des autres. Ici Anne Bredon, une folk singer obscure qui eut pourtant le bon goût d’écrire cette délicate ballade. Repris une première fois par Joan « Babe » Baez en ouverture de son Lp Joan Baez In Concert, Part I, le titre arrive dans l’escarcelle Pagienne. Le maître désire en délivrer une version approchante. A l’époque, le duo Plant/Page se fendra d’un crédit alambiqué : Traditionnal, arranged by Page. Après tractations, Anne Bredon touchera de substantielles royalties et verra son nom crédité en bonne et due forme dans les rééditions. Quant au morceau revu et corrigé par Led Zep, il s’agit une nouvelle fois d’un tour de force émotionnel qui ne doit pas seulement au sujet mais bel et bien aux arrangements du patibulaire soliste. Judicieusement bien placé après l’entame nerveuse de Good Times Bad Times, Babe I’m Gonna Leave You ménage les effets pour créer une atmosphère de tension permanente entretenue par les talents vocaux de Robert Plant qui doit tout bonnement prononcer 80 fois le mot Babe en l’espace de six minutes. Et il en connaissait tout un rayon question amour et rupture ! En effet, la légende prétend qu’il honora une centaine de femmes en une seule et fort longue journée. Babe I’m Gonna Love & Leave You… Suivante ! Vouloir percer l’identité d’un personnage dans une pop song peut parfois relever du parcours du combattant. Imaginez lorsqu’il s’agit d’une chanson de Syd Barrett !!! Car après l’aventure Pink Floyd des années 66-68, Syd n’est plus que l’ombre de lui-même. Littéralement cramé par les drogues, le LSD en particulier, le cerveau du petit génie de Cambridge semble tourner à vide. Et ce malgré la trentaine de chansons écrites qui attendent d’être immortalisées. Les anciens amis se réunissent dans ce but et un premier album, The Madcap Laughs, est rapidement mis en boîte. Barrett fait suite à cette première livraison chaotique avec des chansons plus immédiates, moins sombres (en apparence). Un motif de guitare bluesy introduit Baby Lemonade. Morceau éminemment étrange, les premiers vers distillent ce sentiment dans un brouillard d’orgue : « In the sad town/cold iron claps/the party of clown outside/rain falls in grey far away/Please, please, baby lemonade ». Le décor est planté, l’ambiance aussi d’ailleurs. Mais qui se cache derrière ce pétillant sobriquet ? Les biographes s’accordent tous sur le fait que la chanson rend hommage à Flannery O’Connor. Cet écrivain américain originaire de Savannah connut la gloire pour le style singulier qu’elle développa à travers ses romans, le "Southern Gothic", aux nombreuses figures grotesques. D’où les clowns inquiétants, les fantômes et les cages envoyées par la poste. Tout un programme. La voix bouleversante de Syd fait le reste, avec ses intonations en montagnes russes caracolant entre les arpèges de guitare fragmentés. On reconnaît le style du bonhomme. L’album est à l’avenant avec d’autres moments de grâce comme Dominoes. Ces deux sorties restées confidentielles ne suffisent pas à relancer la carrière de Barrett malgré un projet de super groupe des plus exaltants, Stars, qui devait réunir Twink, le mythique batteur des Pretty Things et de Pink Fairies. Dommage car… Burps, sorry baby, c’est la limonade.
Alice Cooper n’est pas vraiment du genre à ranger ses bébés dans un congélateur. Il aurait plutôt tendance à les exhiber sous la forme de poupons en celluloïd qu’il maltraite en concert dans un rituel quasi théâtral. A l’époque, le groupe est sous influence crimsonienne. A travers son nouvel opus Killer, il désire ardemment insuffler à sa musique une veine progressive mais en conservant ce qui fait le miel de son savoir-faire : humour potache et chœurs beatlesiens. Les deux mamelles nourricières de Dead Babies. Ici, pas de love attitude mais un sens de la provoc délibérément assumé. « Dead Babies, can’t take care of themselves » chante Vincent Furnier, leader macabre sous les lalalas des autres membres du groupe. Derrière la pochade, Dead Babies n’est ni plus ni moins qu’une véritable protest song (!!!) évoquant le cas difficile de la maltraitance infantile, finalement assez peu traitée par la famille du rock. Face à une mère alcoolique, un père indifférent, la petite Betty se voit hospitalisée en urgence et finira par mourir. La rumeur prétend qu’Alice Cooper s’inspira d’une sinistre affaire dégotée dans les pages faits divers d’une feuille de choux locale. Si l’on fait abstraction du contenu, le contenant est au diapason : sur une durée de cinq minutes et quarante cinq secondes, le groupe de Detroit déballe tout l’attirail habituel : sur un riff de basse ultra mélodique, la guitare tisse les premiers accords puis c’est à la voix doucereuse de faire son entrée pour… Exploser de façon grandguignolesque sur le refrain chanté à plusieurs voix. Du velours. Le second couplet démarre, scandé par une batterie sous mixée. Place est laissée au chant, à l’histoire. Quand le pont déboule, le morceau semble prendre une tournure plus hard, la guitare débraillée s’énerve quelque peu. Idem pour la batterie. Les choses s’accélèrent. Sur les dernières minutes, orgue et guitares superposées donnent au morceau une tonalité plus symphonique pour s’achever sur un refrain au tempo ralenti enrobé par la production savante de Bob Ezrin. Quand les bébés se mettent à chialer, les morts se réveillent. En gros quoi…
Baby, enfin ami lecteur, amie lectrice, comme tu le vois, toutes ces chansons ont une histoire qui leur est propre. Chacun des Babe ou Baby raconte un personnage qui a compté dans la vie du rocker, cache un secret de composition ou répond tout simplement à la mode de l’époque, mes chères années 60. Plus important encore, un simple mot prouve à quel point une chanson pouvait s’incarner dans un parcours, un destin. On reproche trop souvent au rock la naïveté de son propos, la platitude de ses paroles, voire de ses mythes, et même l’impasse de ses valeurs. Ses détracteurs se trompent. Ils font fausse route en essayant de supplanter au rock ou à la pop, jugée plus mièvre encore, la prétendue suprématie de la chanson à texte. Si de sautillantes onomatopées comme She Loves Yeah Yeah Yeah ne furent qu’ornements pour la mélodie, gardons en mémoire les Baby machin chose qui s’imposèrent comme les choses les plus précieuses qui soient.
*« April 1970
Hello !
Really rushing through rehearsals, have a new (two of the same guys, three new) smaller band and it's really going fantastic ! Great new songs- really needed new songs- so we'll do an album while on the next tour. Albert is lightening up my schedule a little because of my old age and because I put my foot down ! Two months on the road then two off, two on, two off, etc. So I can have a little personal life, I hope. I met a really fine man in Rio, but I had to get back to work so he's off finding the rest of the world-Africa or Morocco now I think but he really did love me and was so good to me and he wants to come back and marry me ! I thought i'd die without someone besides fans asking me. But he meant it and who knows- I may get tired of the music biz but I'm really getting it on now !
Love Janis. »
Bob Dylan - It's all over now, baby blue
envoyé par onadarkdeserthighway. - Regardez plus de clips, en HD !
23-11-2010 | Envoyer | Déposer un commentaire | Lu 2880 fois | Public Ajoutez votre commentaire