Dans un Détroit livré au crime et à la corruption, où la police officielle n'arrive plus à faire face, une société privée, O.C.P., propose ses services afin de créer la cité du futur, Delta City.
C'est dans ce contexte que l'officier de police Alex Murphy arrive dans son nouveau commissariat...
RoboCop (1987, 1h42), film américain de Paul Verhoeven, avec Peter Weller, Nancy Allen, Miguel Ferrer...
Fourmillant de très bonnes idées de SF, à savoir une dystopie, ou le rapport
Malheureusement, cette très bonne idée est desservie par le fait que le film a été produit dans les années 80, avec son esthétique qui ne pouvait que se démoder. Outre les effets spéciaux Old School (le très beau robot-tueur ED 209 a une démarche un peu trop saccadée pour faire vraiment peur), le décor est un peu trop marqué eighties pour faire futuriste (c'est sensé se passer dans un futur proche (sic!)).
Par contre, à part peut-être quelques personnages moins bien trouvés, les acteurs sont excellents. Kurtwood Smith, dans le rôle de Clarence Boddicker, est un terrible méchant sans aucune pitié. Quant à Peter Weller, qui joue le rôle-titre, le manque d'expressivité de son visage fait merveille, surtout lorsqu'il revêt le costume du RoboCop.
Même s'il ne s'agit pas là de son meilleur film (je lui préfère, et de loin, La Chair et le Sang, sombre fresque médiévale, ou Starship Troopers, d'après le roman éponyme d'Heinlein), Paul Verhoeven nous livre ici une satyre impitoyable des années 80, période durant laquelle les golden boys arrivistes et cyniques étaient les rois du pétrole.
note :
A.C. de Haenne