Suite de notre saga bancaire consacrée à Second Life [EN] !
Après la grave crise financière qu'a connu SL cet été, il fallait s'attendre à une réaction tant de Linden Lab [EN] (l'éditeur du monde 3D Second Life) que des autorités bancaires américaines. Les sanctions étaient prévisibles : "La Loi est dure, mais c'est la Loi" écrivions-nous à propos du métavers à la fin de l'été dernier. La Loi a frappé :
"À partir du 22 janvier 2008, il sera interdit d'offrir des intérêts ou n'importe quel retour sur investissement (que ce soit en monnaie virtuelle ou dans toute autre devise) [...] sans fournir la preuve d'une accréditation [bancaire] officielle auprès du gouvernement [américain]" vient d' annoncer Linden Lab [EN].
Ce qui exclut du métavers les banques "pure in-world", c'est à dire les banques virtuelles. Certes, quelques unes étaient dirigées par des escrocs de tout poil, spécialistes des schémas de Ponzi, mais la plupart avaient simplement pour but d'expérimenter autour des monnaies complémentaires. Qu'à cela ne tienne, la créativité monétaire vaincra ! Elle est déjà en marche, et en français s'il vous plait, par exemple du côté de chez Wangxiang Tuxing qui propose des pistes de réflexion.
La décision de Linden Lab conduit également à bannir d'une grande partie de l'activité bancaire (la collecte de fonds rémunérés), les banques "IRL et in-world" non-américaines. On peut donc légitiment s'interroger sur le sort des banques françaises ayant une présence dans Second Life (BNP Paribas, Crédit Agricole, Caisse d'Epargne,...). A cause de cette nouvelle règlementation, leur présence est désormais durablement réduite à de simples opérations de communication ou de recrutement. Dommage.