Inside Job est un reportage au vitriol, qui est aussi dévastateur que Capitalism, a love story, sans la subjectivité de Michael Moore. Des financiers passant de Goldman Sachs à la Maison Blanche. Des agences de notation, comme Fitch, S & P ou Moody's qualifiant leurs évaluations de simples "opinions", et attribuant généreusement des AAA à des banques, des produits financiers douteux en connaissance de cause, en échange de quelques millions de dollars. Des conseillers multipliant les conflits d'intérêts et expliquant benoitement devant la caméra qu'ils ne voient pas où est le problème. Obama ne sort pas indemne de cette peinture au noir-Soulage des moeurs de Wall Street. Il a dans son entourage proche la plupart des acteurs et initiateurs de la crise financière de 2008. Tim Geithner, Larry Summers...
Inside Job va très loin dans la démonstration, en montrant à quel point la gangrène de l'idéologie de la déréglementation absolue des marchés a infiltré le système éducatif américain. Les gourous de la haute finance, chantre des produits dérivés, conseillers de tous poils tiennent chaire à Harvard, Columbia... Formatent les étudiants dans ce moule oàù le maître mot est, pour citer Oliver "Wall Street" Stone, Greed is good.
Un film dont on sort assommé. A tel point qu'on ne serait même pas étonné de trouver des traders accrochés aux lampadaires, en application de la bonne vieille loi de Lynch, par de petits propriétaire énervés.
Enjoy!