Un nouveau livre de Maryline Desbiolles !
Mais, cette fois, pas de repas. Il a été gâché par le grand père paternel. Et le lapin égorgé ne sera pas mangé en famille.
Zouc, qui nous a fait rire dans les années 1970, est le prétexte pour plonger dans l’accent qui traîne du côté du père. On connaît déjà bien la grand-mère maternelle de Maryline Desbiolles, et ses cuisines et son ascendance italienne. Cette fois, nous nous tournons vers les origines savoyardes. Etonnamment, de ce côté, bien que ce soit moins joyeux, il y a des femmes drôles, des femmes qui aiment se montrer amusantes en public et des hommes qui aiment ces femmes.
C’est un drôle de livre, un labyrinthe de souvenirs mélangés où les animaux tiennent une grande place : la fourmi de Zouc, bien sûr, mais aussi ce lapin saigné (il faudrait relever les mots du livre qui commencent par la syllabe cou, qui est comme le retournement du nom de Zouc), l’écureuil et l’étourneau. Un bestiaire qui nous ramène naturellement à la peinture, aux natures mortes de Chardin (même s’il n’est pas nommé, j'y pense dès qu'il y a un lapin mort) et au tableau de Holbein le Jeune (Dame à l’écureuil et l’étourneau).
« Je n’écris pas pour guérir, quelle idée, ni même pour apaiser, mon Dieu l’écriture n’est pas un calmant, écrire me pique, je n’écris pas pour apaiser, mais pour faire monter sur scène ce qui me leste, pour lui donner de la hauteur. De l’air. »