On ne rigole pas avec Facebook: licenciements validés !

Publié le 23 novembre 2010 par Claire Romanet

Une première en France : des salariés ont été bel et bien licenciés pour avoir critiquer leur société sur Facebook.

« Dénigrement de l’entreprise » et « incitation à la rébellion », voilà les faits retenus par le Conseil des Prud’hommes, qui vient de donner raison à la société Alten qui a licencié 3 salariés il y a 2 ans. Notez l’aspect temporalité, comme Obama l’explique si bien au jeune demandant comment devenir Président des USA.

Pour rappel, l’histoire commence par le biais d’un des salariés, visiblement peu en accord avec sa direction, qui critique son entreprise en disant « faire partie du club des néfastes ». Deux autres employés répondent alors « bienvenue au club », utilisent quelques smileys (qui nous le verrons, ne seront pas considérés comme étant de l’humour) sans savoir que par le biais des accès des pages FB aux « amis d’amis », d’autres salariés ont accès à ces commentaires.

La Direction en est informée et les 3 salariés sont virés pour « faute grave ». L’un d’entre eux finalise un accord à l’amiable mais les 2 autres, sûrs de leur bon droit et arguant de conversations privées, saisissent les Prud’hommes. Ce qui vient de se retourner contre eux…

C’est la première fois en France que la justice reconnaît que le licenciement des salariés pour avoir tenu des propos privés sur Facebook est fondé. Et le débat ne fait que commencer puisque si la cour d’appel (devant qui les salariés portent l’affaire) entérine le jugement, nous aurons là une nouvelle jurisprudence.

Alors on le répète, attention à ce que vous pouvez raconter sur les réseaux sociaux : la frontière mouvante entre vie privée et vie professionnelle est un réel danger.

Sources : Lemonde, Juritravail, Frenchweb