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Quand le sort s'acharne

Publié le 14 mai 2007 par Syven

Les probabilités jouent contre moi, certes. Statistiquement, en semaine, je suis celle qui change le plus souvent le Haricot. Il peut donc paraître normal que je sois régulièrement touchée par les attaques pipitesques ou cacatesques du morfalou (merci Roanne, j'aime beaucoup cette expression). Parce que dès que la merveille a les fesses ou le zizi à l'air, ça lui donne envie de faire un peu de place pour la prochaine tétée.

Il a le chic pour attendre le bon moment, c'est-à-dire, l'instant où j'ai retiré la couche sale et que la propre n'a pas pris sa place, pour envoyer une giclée de caca qui tache ou pour produire un magnifique pipi qui me condamnera à un change complet (body, pyjama)... Sans compter que dans le cas du pipi, plus les jours passent, plus l'amplitude de la parabole décrite par le jet s'accroît. Bref, bientôt il atteindra le mur, et en attendant, la commode en prend un coup. (Note aux lecteurs : les commodes à langer de chez Fli, c'est nul, la peinture ne tolère pas l'humidité. C'ets d'un pratique !)

Bien sûr, quand je change une couche, j'essaie d'anticiper les attaques de la machine à caca. Je me lance dans d'improbables battements de main ou de couche, je place sur le zizi un coton pour l'empêcher de tirer à vue, j'essaie de protéger se vêtements avec un bavoir tout en les laçant autant que possible hors de portée... Mais soit il est drôlement malin, soit il sait drôlement bien viser pour passer outre mes parades. Bref, une fois sur trois, c'est la catastrophe. En plus, si je traîne trop à le rhabiller, il devient grognon et ça lui donne faim (imaginez mon désarroi, sachant que généralement je le change à l'issue d'une tétée, et que j'ai donc grandement envie d'un peu de répit).

J'attends avec l'impatience que vous imaginez le Week-end ou les jours de congés de Nereij pour qu'il prenne le relais (et autant pour son grade). Ben voyons ! Quand c'est son père, le Haricot se tient à carreau. A peine un petit caca dans les doigts une fois sur dix. A peine un petit pipi "change-moi donc aussi mes vêtements" en l'espace d'un WE long !

Pourquoi ? Solidarité masculine ? Comment un fils peut-il ôter à sa mère nourricière ces petites joies mesquines du cri de papa agressé par les matières fécales projetés par le troufion de son nourrisson ? C'est décidé, j'ajoute ça sur la fameuse liste de raisons arbitraires pour le priver de sortie quand il sera adolescent.

Pour couronner le tout, hier, il m'a fait pipi dessus deux fois... pendant la tétée ! Monsieur Haricot a réussi à passer outre sa couche, se faisant dessus, certes, mais me faisant aussi dessus ! Imaginez le morfalou scotché à Babar (le nibard) en train de téter de toutes ses forces (limite prêt à s'étouffer), et tout à coup, une chaleur humide se répand sur votre flanc... Un régal.

Rien que ça, ça vaut deux sorties de plus refusées arbitrairement.


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