Aux Nations-Unis, sous la pression de deux pays musulmans, la référence explicite aux homosexuels de la résolution condamnant les exécutions arbitraires, a été supprimé.
Les Nations-Unies ont voté, le 12 novembre 2010, pour exclure la référence explicite à l'orientation sexuelle dans un texte appelant tous les pays à protéger la vie des individus.
Et ce, sous la pression de deux pays musulmans, le Maroc et le Mali.
La résolution, proposée par la Commission des droits de l'Homme de l'Assemblée générale des Nations-Unies, a pour but de dénoncer et d'enquêter sur les exécutions extra-judiciaires arbitraires, motivées par la haine et la discrimination.
Une première mouture du texte mentionnait "les préférences sexuelles" parmi les motifs de discrimination.
Mais un amendement, présenté par ces deux pays africains, supprimait cette mention explicite de l'orientation sexuelle en la remplaçant par une expression plus générale, a savoir "discriminations sur toute autre base".
Il a été adopté par 79 voix contre 70, avec l'appui de la majorité des pays africains et arabes, et a été approuvé par l'Assemblée générale de l'Onu par 165 voix en faveur et dix abstentions.
Cette résolution est votée par l'Assemblée générale des Nations-Unies tous les deux ans.
Depuis dix ans, elle comprenait une référence à l'orientation sexuelle.
La Finlande, la France et la Suisse ont regretté la disparition de cette formulation.
Peter Tatchell, le militant gay britannique a déclaré "C'est un jour de honte dans l'histoire de l'Onu".
Cary Alan Johnson, directeur exécutif de l'International Gay & Lesbian Human Rights (IGLHRC) a déclaré que c'est une "évolution dangereuse et inquiétante", qui "élimine la reconnaissance de la vulnérabilité particulière rencontrée par les lesbiennes, gays, personnes bisexuelles et transgenres. Une reconnaissance cruciale au moment où 76 pays à travers le monde criminalisent l'homosexualité, cinq considèrent que c'est un crime capital, et des pays comme l'Ouganda envisagent d'ajouter la peine de mort à leurs lois criminalisant l'homosexualité".
En France, le Centre LGBT de Paris-Ile de France ne sera pas le seul à considérer le retrait explicite de la référence à l’orientation sexuelle comme scandaleux et particulièrement préoccupant.
L'association déclare "A l’évidence, il s’agit de donner des gages aux intégrismes religieux. (…) Les évangélistes américains ont bien travaillé, ne parvenant à leurs fins dans leur propre pays, ils ont fait de l’Afrique un laboratoire de haine à l’encontre des homosexuels et des lesbiennes".
Elle poursuit "en appelle à un réveil laïc des institutions françaises, européennes et mondiales. Il est temps d’agir vite et fort et de tenter de renverser cette situation avant qu’il ne soit trop tard".
La haine religieuse notamment musulmane intégriste, mais aussi chrétienne, dicte de plus en plus sa loi sur le monde.
De plus aujourd'hui, les Nations-Unis sont devenus une organisation à laquelle les pays musulmans imposent leur volonté.
La preuve en est la condamnation systématique d'un pays démocratique, l'État d'Israël pour la moindre raison, alors que, comme on le voit, le rejet des droits de l'Homme est validé sous l'ordre de pays musulmans.
Seigneur, protège-nous.