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Gramophone889 : poème La chignole

Par Illusionperdu @IllusionPerdu

Fable contemporaine



La belle perceuse visseuse

Trônait comme une Reine

Dans l'écrin de polystyrène

Pourtant n'était point oiseuse

Gramophone889 : poème La chignole

Chargeaient ses deux noirs accus

Le maître de la perforation

S'offrait douce variation

Son Roi oyait du gagaku (1)

Mais la fée électricité

Avait de curieux caprices

Elle aimait qu'on réfléchisse

Aux bienfaits de sa bipolarité

Et parfois elle se désistait

Clic, plus de jus pour les accus!

Le Maître était perdu, vaincu,

Or la fin du travail promettait

Comment honorer sa parole ?

Ouf, dans le coffre, sa chignole !

Engrenages, mandrin d'acier rouillé

Un outil manuel répudié

Actionne-la, achève ton labeur

Avec force sueur l'outil d'hier

Il te sauve il en est fier

Tu termineras avec bonheur

Gramophone889 : poème La chignole

« Soignez vos vieux outils »

Un jour ils pourraient bien

Vous tirer du pétrin.

Gramophone

11 novembre 2010



Musique de cour japonaise


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