Un matin, devant mon dressing, la mine des jours je n'ai rien à me mettre, en plein réflexionnement entre un t-shirt blanc et un autre t-shirt blanc.
L'homme passe à côté de moi et me dit "tu as trop de vêtements, si tu te débarrassais de ceux que tu ne mets plus, tu n'aurais plus de soucis pour choisir ce que tu veux porter". L'histoire aurait pu s'arrêter là si j'avais répondu "tu as raison".
Par esprit de contradiction, parce que je veux toujours avoir raison et aussi le dernier mot, je lui réponds "mais non, ce n'est pas ça, ce matin je ne suis pas inspirée".
Comme toute nana qui se respecte, j'ai l'amour des fringues, je vous une passion aux fripes, et selon mon crédo vestimentaire et mes principes fondamentaux de vie de fashionista, il est donc presque impensable que je doive choisir entre tel ou tel vêtement.
Mais quelques jours plus tard, en loucedé, armée d'une grosse valise, telle la bachelorette, je me mets à distribuer les roses rouge à mes fringues, toi tu restes, toi tu pars. Ne restent que les favoris.
Et ce qui devait arriver arriva, le ménage par le vide fut un succès retentissant.
L'histoire aurait pu s'arrêter là. Bis.
En voyant la fierté énorme dans les yeux de l'homme face à l'exploit que je venais de réaliser en osant ainsi me débarrasser du trop plein, ce fut comme un encouragement. J'ai pris ça comme la récompense ultime, je suis devenue joie et bonheur.
Et aussi achat compulsif.
Ainsi, le dressing se remplit de nouveau peu à peu, les étagères laissées vides ont été repeuplées, les ceintres qui tiraient la gueule depuis le chômage technique ont repris du service, la barre se tord de nouveau sous le poids.
Un matin, devant mon dressing, la mine des jours je n'ai rien à me mettre, en plein réflexionnement entre un t-shirt blanc et un autre t-shirt blanc.
L'homme passe à côté de moi et me dit "tu as trop de vêtements, si tu te débarrassais de ceux que tu ne mets plus, tu n'aurais plus de soucis pour choisir ce que tu veux porter".
L'histoire s'arrêtera là, de guerre lasse, j'ai répondu "tu as foutrement raison".
Photo : Les Chroniques d'Angélique