Après ces 1000 kilomètres de pistes, à travers steppes et immenses étendues, émaillées de rivières et de vallées, de zones cultivées et de déserts, de montagnes aussi, qui nous ont conduit jusqu'au lac Kovsgol, là même où j'avais couru un très beau 100 km l'an passé, j'ai bien sûr pleins de choses à raconter...
Des rencontres, des moments inoubliables et des paysages à admirer, nous en avons en effet fait beaucoup. Partager le lait et le fromage sous la yourte des nomades restera une expérience.
Des efforts, avec un parcours tout de même un peu bosselé parfois et des pistes pas toujours évidentes, étaient également notre pain quotidien. Cependant nous avons sans encombres finalement tenu notre plan de marche, qui nous permettait une certaine latéralité sans cependant pédaler trop mollement. J'ai eu un peu de mal à m'adapter à cet effort différent de mes courses habituel lors des trois premiers jours (sans compter mes difficultés à trouver un vélo de location correct à Oulan Baator...), après cela allait plutôt bien.
Côté logistique, nous avons dormi cinq nuits en bivouac, souvent dans des endroits vraiment beaux, notamment au bord d'une rivière et à l'orée d'une taïga, une nuit sous une yourte chez des nomades, puis dans des petits hôtels et guest houses dans des villages perdus et curieux, mi western, mi- kolkozes, au milieu des steppes. Il faisait en effet souvent trop froid pour dormir sous la tente.
Voilà pour un très court résumé de ce périple, je vous raconterai tout cela beaucoup plus en détail bientôt, à vrai dire je pense écrire un petit livre sur l'ensemble de mon périple asiatique. Il se poursuit en effet dès maintenant, puisque je file demain vers Katmandou via Séoul, pour reprendre les chemins avec l'Himal Race, 1000 kilomètres à pied après 1000 kilomètres de vélo. En attendant je vais essayer de bien récupérer mais bon ça a l'air d'aller.
Nous sommes donc partis d'Oulan Baator, la capitale du pays, ville de plus d'un million d'habitant (soit plus d'un tiers de la population du pays, et ça se sent car il y a vraiment de la place ailleurs!), en plein développement... Pour nous enfoncer rapidement dans la steppe, en prenant les premiers jours notamment des pistes un peu à l'écart des principaux axes (qui ne sont pas surchargés non plus), jusqu'à Bulgan, où nous avons fait une petite pause d'une demi-journée.