Le gouvernement planche sur une réforme du PEL pour le rendre plus attractif aux yeux des épargnants.
Le Plan Épargne Logement (PEL) est un placement rémunéré, constitué pour financer l’achat d’un logement. Il échappe à l’impôt sur le revenu et permet, à sa clôture, d’obtenir un prêt à taux avantageux, 4,2% minimum dans la limite de 92.000€.
Valeur sure, ce PEL. Mais valeur devenue vieillotte, et pas très attirante face à la concurrence. Depuis 1969, année de naissance, il n’a jamais pris la peine d’évoluer.
Sa rémunération a toujours été fixée selon des critères arbitraires et, à 2,5%, elle n’a pas bougé depuis sept ans.
Le PEL n’est donc plus, aujourd’hui, un vrai bon plan et est boudé par les épargnants. Seuls 11 millions de français en sont titulaires, contre 16 millions en 2003.
Pour endiguer la fuite et le rendre à nouveau populaire, il n’y a guère d’autre choix que d’améliorer son taux d’intérêt. La réforme envisage de le réviser chaque année et de l’indexer sur les taux des marchés financiers.
Toutefois, en cas de dégringolade inopinée, les risques seraient limités par l’établissement d’un taux plancher à 2,5%.
La sécurité serait ainsi préservée et l’attractivité renforcée, quel que soit le contexte.
A noter que cette réforme ne s’appliquera qu’aux nouveaux PEL, ouverts à partir du 1er mars 2011.
Selon Christine Lagarde, ministre de l’économie interrogée par le quotidien les Echos, « si nous avions appliqué cette formule depuis 2003, en moyenne, le taux du PEL aurait été supérieur de 0,4 point ».
En revanche, pas question pour le gouvernement de toucher au taux d’emprunt. Il restera inchangé, à 4,20%. Certes, aujourd’hui il paraitrait parfaitement absurde de souscrire un prêt à un tel taux alors que ceux proposés par les banques flirtent avec les plus bas niveaux historiques (3,5% en moyenne).
Mais, c’est inévitable, ces taux finiront par remonter. L’objectif serait alors atteint pour le gouvernement, car le PEL retrouverait sa place de valeur refuge.