Certaines start up laissent songeur:
Prenez le cas de ce jeune...Joe Aigboboh qui en quelques jours a créé, avec un associé, STICKY une application sur Facebook qui n'est rien d'autre qu'un post it dédié aux réseaux sociaux qui permet d'écrire des messages à ses amis.
Quelques mois après le lancement, la popularité de l'application a permis de générer plus de 40 000 euros de chiffres d'affaires par mois avec plus de 4 millions d'installations. Les annonceurs sont prêt à payer en moyenne 10 dollars pour 1 000 contacts pour passer de la publicité.
Les rumeurs font état de proposition de rachat frôlant les 2 à 3 millions d'euros pour leur société J-Squared.
Ce qui est étonnant avec ces nouveaux entrepreneurs du web c'est leur capacité à résister à l'appel du gain. Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook a également refusé des offres mirifiques.
Comme de nombreux conseillers de créateurs à potentiel nous nous interrogeons sur les compétences que doivent avoir un créateur ou son équipe, nous nous interrogeons sur leur profil, leurs motivations...
Force est de constater que si la création d'entreprise c'est démocratisée...:
- baisse des barrières financières sur les projets web: moins de 10 000 dollars pour lancer l'application STICKY,
- un réseau d'accompagnement et un éco système de l'entrepreneuriat efficace aux USA: la société J-Squared a bénéficié du programme entrepreneur TECHSTARS avec des mentors, des conseillers, et des entrepreneurs qui sur une durée de quelques mois aident les créateurs avec "cerise sur le gâteau" un financement maximum de 18 000 dollars pour amorcer le lancement. Au-delà, ce programme permet une connexion rapide auprès de business angels, capitaux risqueurs et du personnel qualifié en recherche d'opportunité de poste.
... la réussite d'une entreprise à potentiel n'est pour autant pas donnée à tout le monde....
Parmi ceux qui disposent des savoir-faire nécessaires, certains ont une caractéristique particulière que je ne peux pas qualifier, mais enfin...il faut avoir un mental bien particulier pour refuser un chèque de 3 millions d'euros.
Beaucoup d'entrepreneurs jurent que la motivation financière n'est pas du tout première....mes interventions (du porteur de projet au dirigeant de PME-PMI de 700 personnes) m'incline plutôt à infirmer cette déclaration.
Quelque soit les projets (croissance externe, diversification, programme de R/D, création ex nihilo...) la motivation financière est extrêmement présente pour l'entreprise mais également pour son dirigeant
Sinon comment expliquer la dureté des négociations salariales en fin d'année dans les PME-PMI ? seulement pour des contraintes liées à la concurrence ?
Finalement il faut que je revois mon prisme car pour certain la motivation financière est vraiment éloignée...
Mais alors pourquoi ?
Peut être simplement parcequ'ils ont dépassé ce stade..à lumière d'un Maslow, ils ont dépassé la crainte de la pénurie financière, et maintenant ils sont libres de ne plus considérer cette motivation.
ou alors ils ont vraiment un câblage particulier..mais lequel?