La blonde et le médecin de le travail

La première réaction quand on me rencontre IRL c’est « ben en fait t’es pas vraiment blonde ».

Je te rassure, cette réflexion pleine de bon sens n’a rien à voir avec les performances de mon cervelet arrière droit.

Parce que de ce côté-là, autant être claire tout de suite : la blonditude de mes neurones n’a rien d’une légende.

La preuve, à chaque fois qu’on me demande mon âge, je reste bête, incapable de répondre (je me suis même plantée l’année dernière en pensant que j’allais fêter mes 33 ans alors qu’en fait non, juste mes 32)

Du coup, chaque année – ou presque – la médecine du travail, c’est une torture.

D’abord il faut que je trouve une ruse pour ne pas confier un peu de ma précieuse urine à leur gobelet plastique. Faut pas déconner, je sais très bien qu’ils en profitent pour réaliser des analyses histoire de savoir si tu te drogues ou pas.

Ensuite, vient la douloureuse épreuve : quel âge avez-vous ?

"Heuuuuuuuuuu… 33 ? Non, 32… Enfin, je crois… Non, attendez 33. Je sais plus. Je vais calculer, ça fait combien 78 moins 10 ?"

Là, déjà, inutile de te dire que le médecin qui me reçoit hésite en général à me déclarer inapte.

La dernière fois, trouvant qu’en refusant de pisser dans le bocal et en me trompant systématiquement dans mon âge ne suffisaient pas, j’ai décidé de faire monter la pression d’un cran.

90% du temps je suis en jupe ou en robe. Ce jour-là, j’avais plutôt décidé d’opter pour le pantalon.

Me demande pas pourquoi, c’est le destin, c’est comme ça.

A 16h j’avais un rendez-vous de routine chez le médecin de le travail pour qu’il me prenne comme chaque année pour une demeurée profonde.

Vers 15h, je décide de faire un peu de rangement dans mon bureau. Faut dire que les dossiers et les revues s’entassent un peu partout, on se croirait dans un camp retranché bosniaque. Manque plus que les sacs de sables et les mitraillettes.

A 15h35 je me penche pour la centième fois pour ramasser un dernier dossier.

C’est là que je l’entends.

Le vilain bruit qui me signale que je viens de craquer mon fute.

Pantalon qui révèle désormais mes fesses de façon classe et gracieuse.

Voilà.

Désormais, sur mon dossier médical chez Oualter, je pense qu’il figure, en plus de « décérébrée » : « exhibitionniste »

Si avec ça j’ai pas bientôt une promotion…

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