Est-ce que le Rugby pourrait servir de matrice à une philosophie de vie ?
Non je ne copie pas.
- Ni Houellebecq et sa belle manie de tout mettre en italique (ça devrait vous faire une petite distorsion de l'esprit, c'est amusant, lire italique en gras) : du genre "douche de sperme"
[notons que dans "Les particules élémentaires", contrairement à "Le carte et le territoire", la douche de sperme n'est pas en italique, c'est gang bang qui l'est - "il ne se sentait pas à la hauteur pour un gang bang ou une douche de sperme"]
[dans les deux livres, toutefois, le héros n'est pas à même de mettre en oeuvre cette pratique]
- Ni BG et sa tentative de me faire croire que le football américain (ersatz) peut fournir une telle leçon.
On notera une certaine évolution de ma pensée car jusqu'alors, seul le football était pour moi matière à mantra ou m'encourageait dans mes projets de vie.
(Courtesy of my brother, la photo)
J'irai droit au but (un essai) : peut-on avancer sans regarder en arrière ?
Jouer au rugby est une expérience physique incomparable à ce titre.
Je n'en ai eu la chance qu'une fois, après avoir supplié mes compagnons de week-end à la campagne (cerise sur le gateau, dans une confrontation mixte, personne n'a le droit de plaquer personne).
Regarder derrière soi pour gagner du terrain.
Je voulais tester cette aberration.
Psycho-motriciellement, c'est infaisable.
Le mouvement, l'envie, l'énergie vous portent vers le futur quand la règle vous prescrit de vous retourner vers les autres, les vieux compagnons d'infortune, les vieilles rancoeurs, les pires échecs, les douleurs, mieux placés, peut-être, pour pulvériser la défense.
Aucun "En avant !" guerrier n'est admis.
En cela, agir en fonction du passé ne serait pas une passion molle - telle la nostalgie - mais une discipline exigeante.
[Conseillerions-nous à Houellebecq de faire un peu de sport pour taire certains de ses ennuis ?]