Etat chronique de poésie 1055

Publié le 22 novembre 2010 par Xavierlaine081

1055 

Me suis levé, plume sèche sur l’oreiller des rêves.

Me suis laissé aller à grogner contre l’abandon des douceurs nocturnes.

Fallait quand même pas se laisser attendrir, le temps est à travailler plus,

Jusqu’à crever plus sûrement, entre deux pages vainement noircies.

*

Stylo trempé au vitriol de la révolte

Je passe entre les pages un courant d’air frais

Histoire de ne point laisser le jour me surprendre

Avec son cortège de douleurs et d’épuisements

*

Regardez, comme les pavés volent,

Parfois,

D’avoir trop longtemps été négligés.

Le couvercle levé sur la marmite de nos vieilles rancunes,

Nous avons pour devoir de réveiller l’aurore,

Drapeaux rouges et noirs de connivence,

Barricades faites de nos tracas et ordures.

*

Il en est qui crient à notre irresponsabilité.

Les mêmes criaient hier,

Avant de s’en accommoder,

Au terrorisme résistant.

Certains mêmes poussaient le vice

Jusqu’à en dénoncer l’existence

A plus criminels qu’eux.

Au jour du jugement,

Ceux-là se trouvaient toujours

Quelque ami vaguement sauvé du désastre

Pour témoigner encore de leur opportunisme.

*

Chaque jour est un lent apprentissage

Dans le retournement des vestes

L’humain se distingue parfois

Par son manque de figure.

Manosque, 21 octobre 2010

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