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Me suis levé, plume sèche sur l’oreiller des rêves.
Me suis laissé aller à grogner contre l’abandon des douceurs nocturnes.
Fallait quand même pas se laisser attendrir, le temps est à travailler plus,
Jusqu’à crever plus sûrement, entre deux pages vainement noircies.
*
Stylo trempé au vitriol de la révolte
Je passe entre les pages un courant d’air frais
Histoire de ne point laisser le jour me surprendre
Avec son cortège de douleurs et d’épuisements
*
Regardez, comme les pavés volent,
Parfois,
D’avoir trop longtemps été négligés.
Le couvercle levé sur la marmite de nos vieilles rancunes,
Nous avons pour devoir de réveiller l’aurore,
Drapeaux rouges et noirs de connivence,
Barricades faites de nos tracas et ordures.
*
Il en est qui crient à notre irresponsabilité.
Les mêmes criaient hier,
Avant de s’en accommoder,
Au terrorisme résistant.
Certains mêmes poussaient le vice
Jusqu’à en dénoncer l’existence
A plus criminels qu’eux.
Au jour du jugement,
Ceux-là se trouvaient toujours
Quelque ami vaguement sauvé du désastre
Pour témoigner encore de leur opportunisme.
*
Chaque jour est un lent apprentissage
Dans le retournement des vestes
L’humain se distingue parfois
Par son manque de figure.
Manosque, 21 octobre 2010
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