L’actualité de la semaine sous tous les angles …
Politique
Le duel de la semaine
Patrick Devedjian / Nicolas Sarkozy
Pour Patrick Devedjian, ministre chargé de la relance, non reconduit, la vie politique n’est pas un long fleuve tranquille.
Remonté comme une pendule, il assène dans Le Monde que Nicolas Sarkozy serait intervenu par téléphone auprès de plusieurs élus du département en faveur de Jean-Jacques Guillet, maire UMP de Chaville pour que celui-ci soit élu Président du conseil général des Hauts-de-Seine, et lui pas reconduit.
Il déclare :
Le 15 octobre, j'ai été convoqué de toute urgence par Nicolas Sarkozy à l'Elysée. Il s’est ému que cinq candidats se présentent contre son fils Jean aux élections internes de l’UMP à Neuilly m’en a rendu responsable. J’ai dit que c’était faux. Il ne m’a pas cru et, très mécontent, m’a dit que j’aurais bientôt une surprise.
Qu’en sera t’il pour sa réélection à la tête de l'assemblée départementale :
Je ne doute pas que pour me faire battre à la présidence du conseil général, ils utiliseront la même méthode qu'aujourd'hui.
Les « Hauts de Seine » vont finir pas lui donner des « hauts le cœur ».
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Alain Juppé, maire de Bordeaux avait été « sincère » après sa réélection à la tête de la ville :
Jamais je ne quitterai ma ville, je serai un maire à part entière.
Mais voilà … un remaniement, un titre de « ministre d’état » et c’est l’avion vers Paris.
Mais toujours sincère il déclare lors d’une conférence de presse :
Je ne pars pas de Bordeaux.
Que l’on nous explique comment un des seuls « ministre d’état », poste comme le dit le titre, très important, peut il consacrer 2/3 jours à la ville, et seulement le reste à son ministère, sans oublier un peu de temps libre, même s’il n’a pas signé pour la semaine des 35h.
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Il visait le poste depuis plusieurs mois, et … il y est arrivé … Jean-François Copé a pris la direction de l'UMP à la place de son meilleur ennemi Xavier Bertrand
Il est entouré d’Hervé Novelli et Marc-Philippe Daubresse
Il ne faut pas s’attendre à une « révolution » comme pour le nouveau gouvernement qualifié ainsi par Christine Lagarde, mais à une mise en préparation de l’avenir, celui de Nicolas Sarkozy en 2012, et le sien en 2017.
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Hervé Morin a fait une déclaration chez Jean-Jacques Bourdin qui est pour le moins amusante :
Quand on est du centre, on est de droite.
Drôle de définition du centre, en définitive c’est François Bayroux qui a raison en disant « ni la droite ni la gauche » pour définir le centre.
Que vont devenir tous ces dragueurs du « centre », Morin, Borloo, Bayroux, de Villepin … cette ébullition du « milieu », va t’elle accoucher d’un ectoplasme ou d’une véritable force rappelant l’ex UDF ?
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Coup de gueule
C’est Dominique Strauss-Kahn à mots feutrés qui l’a poussé cette semaine.
Pour mémoire, Nicolas Sarkozy dit souvent que c’est grâce à lui qu’il se retrouve à la tête du FMI
DSK qui va flirter pendant tout le G20 avec le président, soigne par petites touches son profil de gauche.
Pour son poste au FMI :
Il faut rendre à César uniquement ce qui lui appartient, pas plus.
Il prend ainsi ses distance avec Nicolas Sarkozy, en étant trivial ça donnerait :
Ce n’est pas à toi que je dois ce poste à Washington.
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