Je ne saurais pas vraiment dire ce que c’est : peut-être que les personnages m’ont paru invraisemblables, peut-être que l’intrigue ne m’a pas assez surprise, peut-être que c’est un sujet qui est trop douloureux pour moi pour que je me laisse aller…toujours est-il que je n’ai pas vraiment réussi à rentrer dans Mother & Child, ni à y croire vraiment.
Le film raconte le destin croisé de 3 femmes et leur rapport à la maternité : Karen a eu une fille à 14 ans qu’elle a fait adopter. Sa fille, Elizabeth, est une avocate brillante mais d’une solitude infinie. Le genre de fille qui régie sa vie par plans quinquennaux et sait exactement où elle veut être dans 3, 4, 5 ans. Enfin, la 3ème fille est une black adorable qui est stérile et veut adopter un bébé avec son mari.
Mise à part la Black, je n’ai pas cru une seule seconde à l’histoire de la mère et de la fille. Ou peut-être que je n’ai pas voulu y croire. La mère à gâché sa vie à cause de sa décision d’abandonner son enfant et 35 ans après, ne s’en remet toujours pas. La fille repousse tout le monde et ne veut surtout pas s’attacher à quelqu’un. Elle est d’une froideur à faire peur et c’est une véritable control-freak, une fille qui contrôle jusqu’aux mouvements qu’elle autorise à son mec pendant l’amour. Déstabilisant.
Ces destins finiront pas se croiser lors de circonstances plus ou moins surprenantes. Sans avoir anticipé le dénouement, je n’étais pas surprise non plus. La fin est un peu mielleuse et donne surtout une image de la femme liée à la maternité. Comme si on ne pouvait être pleinement une femme qu’en devenant une mère. Elisabeth Badinter serait ravie.
Infos pratiques
Drame, 2h05
Réalisé par Rodrigo Garcia
Avec Naomi Watts, Annette Bening, Kerry Washington, Samuel L. Jackson