YOU WA SHOCK !!! Ken, le survivant de l’enfer, a finalement posé le pied sur le sol européen. Développé par Tecmo et édité par Koei, Fist Of The North Star : Ken’s Rage est le énième jeu vidéo basé sur le manga Ken Le Survivant, mais seulement le premier à avoir franchi les frontières nippones et à être disponible dans le monde, en l’occurrence en Europe. Sorti sur les consoles Xbox 360 et PS3, le jeu a-t-il réussi son entrée ? C’est ce que nous allons découvrir incessamment sous peu…
Un monde chaotique, où la loi du plus fort est de rigueur
Atatatatata !!!!! C’est parti pour un moment de folie. Koei nous livre ici un Beat’em all plus saisissant que jamais. En effet, Fist Of The North Star : Ken’s Rage est un jeu qui rend parfaitement hommage au manga et à l’animé Ken Le Survivant : l’histoire se passe dans un avenir non lointain, dans un monde ravagé par la guerre atomique, ayant eu comme résultat l’évaporation des mers et des océans, l’éradication de la végétation et la destruction des villes (cf. Mad Max ?). Les seuls survivants que l’on peut trouver dans cet univers hostile sont soit de pauvres villageois essayant désespérément de subsister, soit d’immondes bandits rassemblés en gangs, pillant et détruisant tout ce qui se trouve sur leurs passages. Cependant, un guerrier nommé Kenshiro… Bref, vous connaissez la suite. Il s’agit là d’une parfaite retranscription de l’animation japonaise sous forme ludique, on ne peut mieux réaliser. On retrouve ainsi tous les protagonistes et antagonistes d’antan : Ken, Shin, Raoul (Raoh), Jagi, Toki, Rei, Amiba, Zed, Bart, etc. Vous l’aurez deviné, ils sont tous de retour pour nous en mettre plein la figure et nous offrir une ambiance de folie.
Raoh, un des trois frère de Kenshiro.
Graphiquement parlant, le jeu est vraiment réussi. Le character design, les décors, les effets spéciaux dont les attaques spéciales, les giclures de sang (vous vous en doutiez, n’est-ce pas ?) et bien d’autres choses encore, sont le fruit d’un travail acharné. Le résultat ? Un nouveau Hokuto no Ken est né, aux allures plus impressionnantes que jamais : au niveau des personnages, ils reflètent bel et bien le travaille de Tetsuo Hara (dessinateur de Ken le survivant). En effet, l’ensemble de leurs traits (expressions, démarches, postures et allures) a été exploité, étudié et travaillé, de sorte à nous pondre des graphismes de haute qualité. En ce qui concerne les effets spéciaux, eux aussi nous en font voir de toutes les couleurs : les attaques spéciales des personnages sont assez bien représentées et mises en valeur, sans pour autant être hors du commun. On reconnait une attaque spéciale lorsque le personnage est enveloppé d’une flamme bleue et qu’il assaisonne d’une farandole de coups son adversaire. Heureusement, ce manque d’impact aux yeux du joueur se comble par les giclures d’hémoglobine très exagérées (mais fidèles à la série et NON CENSUREES), provoquées lorsque Ken frappe un ennemi (à noter qu’il est possible pour les âmes sensibles, de réduire le niveau de violence dans les options). En effet, tout le monde sait que quiconque entrave la route de l’héritier du Hokuto, subira la fureur de ses poings. Pour finir, abordons tout ce qui touche le décor. Ici, rien à dire si ce n’est qu’il est parfaitement réalisé de A à Z et très bien texturé. On regrettera juste qu’il soit un tantinet répétitif, pouvant devenir lassant.
Qui dit monde chaotique, dit univers dévasté.
La bande-son quant à elle, reflète parfaitement l’atmosphère et l’ambiance entourant notre héritier de la Grande Ourse. En effet, là aussi nous avons une retranscription des thèmes de la série qui ont bercé notre enfance, cette fois-ci dans une version typée Heavy Rock, le tout assaisonné d’un zeste d’électro. Certes, assez banal me direz-vous, mais bien réalisé. Du début à la fin, nous sommes submergés dans une ambiance stressante et angoissante, par des fonds sonores très énergiques parfaitement en accord avec l’atmosphère tout autour. En termes de level design, Ken est un jeu décomposé en plusieurs chapitres que le joueur se doit de compléter pour arriver à la fin du jeu. Dans chacun de ces chapitres sont présents divers objectifs pour donner du challenge au joueur. Il n’est pas obligatoire de tous les remplir, mais cela influe fortement sur le bilan général de fin de chapitre (classement). Le problème de ces objectifs est qu’ils se ressemblent quasiment tous et reviennent très souvent. Ainsi le joueur prend du plaisir à tous les remplir en début de partie, puis il est possible qu’il commence à se lasser au bout d’un moment. D’ailleurs, répétition est un mot très approprié pour définir chaque chapitre de Fist Of The North Star. Ces derniers sont d’une longueur incroyable et sont quelque peu linéaires, bien qu’un petit côté « exploration » soit possible entre chaque objectif, afin de récolter des objets. On avance, on castagne, on continue, on cogne, etc. Quelques fois, la présence de certaines cinématiques narratives ne serait pas de trop pour pouvoir se situer un peu dans le jeu.
Tu ne le sais pas encore, mais tu es déjà mort!
Au niveau du gameplay, Fist Of The North Star est un jeu très vivant mais très saccadé et peu fluide. Lorsque vous attaquez un ennemi, l’énergie a du mal à se faire ressentir. On a l’impression que notre avatar est mou et qu’il manque de dynamisme. On ne retrouve pas la vivacité qu’on a pu rencontrer dans un Devil May Cry. Ce défaut est d’ailleurs accentué par une caméra absolument incontrôlable et insupportable qui nous fait perdre les pédales. En effet, dès que l’opposant n’est plus dans le champ de vision, on tape dans le vide n’importe comment en espérant un jour toucher quelque chose. Un recadrage automatique n’aurait pas été de trop. Malgré cela, le jeu nous remet dans la série bien comme il faut. On retrouve les attaques spéciales de Ken comme par exemple, le poing des 100 déchirures du Hokuto, l’éveil des sens… et j’en passe, qui se révèleront fatales pour ceux qui seront assez stupides pour se dresser devant vous. De ce côté-là, le jeu est assez bien fourni, et débloquer toutes les techniques vous fera garder la manette en main un petit moment. Au fur et à mesure que vous complétez les chapitres, vous acquérez des points de capacités vous permettant d’améliorer les caractéristiques de votre personnage (force, vie…etc.) aux interstices de chaque niveau, de sorte à devenir de plus en plus puissant pour vous faciliter la tâche, lors des rencontres un peu rudes.
Ainsi, Le jeu rencontre pas mal de problèmes au niveau de la caméra et du gameplay en termes de dynamisme, ce qui peut se révéler parfois énervant. Mais, une fois ces soucis mis de côté, on prend plaisir à découvrir ou à redécouvrir l’histoire de Kenshiro. Au final, Fist Of The North Star : Ken’s Rage est un concentré d’action et de défoulement, qui a réussi convenablement son entrée à l’échelle internationale.
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