Avoir marché longtemps
longuement erré
incertains dévorés de soifs ravagés
la faim au ventre
les yeux brûlés l’ombre à l’âme
Avoir divagué trébuché
face contre la terre brute
privés de souffle et d’allant
ignobles défigurés
Avoir perdu corps et biens
Et déboucher dans cette clairière
Son silence de source
(Colette Nys-Mazure)