Le camerounais William Manga Ekambi victime du crash de l'ATR-72 à Cuba

Publié le 21 novembre 2010 par 237online @237online

Écrit par Grioo.com   

Dimanche, 21 Novembre 2010 14:45

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Agé de 36 ans il faisait partie des passagers du vol. Sa soeur Sandrine a répondu à nos questions sur le drame
L'information est passée relativement inaperçue du côté des médias français, mais le vol ATR-72 en provenance de Cuba qui s'est écrasé le 4 Novembre dernier a fait une victime française. Plus précisément une victime franco-camerounaise.
En effet, William Manga Ekambi, âgé de 36 ans, et en vacances à Cuba, faisait partie des passagers du vol. Il avait quitté Santiago de Cuba pour la Havane où il devait prendre un vol le surlendemain pour retourner à Paris.

Jeune homme né à Saint-Denis en région parisienne, et d'origine camerounaise, William était titulaire d'une maîtrise LEA appliquées aux affaires et au commerce, et travaillait à la mairie de Saint Ouen comme agent territorial. Selon sa soeur Sandrine Manga, il ambitionnait de passer des concours afin de travailler au ministère des affaires étrangères.
Il avait également prévu de découvrir le Cameroun le mois prochain, mais ses vacances à Cuba lui auront été fatales.

Malgré la douleur du drame, Sandrine, a accepté de répondre à nos questions.

Comment avez-vous appris le décès de votre frère?

Nous l'avons appris par des amis à lui chez qui il logeait pendant ses vacances. Ce sont eux qui l'ont amené à l'aéroport pour son retour. Quand ils ont appris le crash ils ont appelé d'autres amis en France qui ont prévenu notre père.
Je suis ensuite allée sur des sites cubains sur lesquels j'ai pu vérifier qu'il était effectivement sur la liste des passagers.

Le lendemain deux policiers sont venus au domicile familial, et ont confirmé à mon père que William faisait partie des passagers.

La police scientifique est venue quelques jours plus tard à nos deux appartements familiaux (nos parents sont séparés). Ils ont effectué des prélèvements ADN et des relevés d'empreintes digitales dans sa chambre.

Quels contacts avez-vous eus ensuite avec l'administration?

Mon frère Cyrille était en contacts réguliers avec le consul à Cuba. Grâce à l'ADN des parents le corps a pu être identifié. Il était malheureusement en très mauvais état, et devrait être rappatrié la semaine prochaine. Mon père et un de mes frères partent aujourd'hui à Cuba et reviendront avec le corps.

Etes-vous satisfaite du soutien des autorités françaises?

Pas du tout. Pour moi il n'y a pas eu de soutien. C'est nous qui avons dû téléphoner souvent au consul, et aucune information ne filtrait. Aucun soutien psychologique, même pour les parents, ne nous a été proposé. Ni l'Elysée ni le Quai d'Orsay ne nous ont écrit de lettre de condoléance, seul la consul de France à Cuba, les maire de Saint-Denis (dont il était originaire) et de Saint-Ouen (où il travaillait) nous ont écrit.
Ce manque de réaction est peut-être lié au fait qu'il était le seul français à bord: s'il y en avait eu dix les réactions auraient peut-être été différentes. Une chose est sûre: il était impossible de trouver la liste des passagers dans les sites et médias français. Seuls les sites américains et cubains avaient l'information.