Au boulot, tas d' fainéants !

L'excellent David Cameron, premier ministre outre-Manche, vient de trouver une solution imparable à la crise budgétaire des Etats : obliger les chômeurs à travailler gratuitement quatre semaines par an dans des jobs d'intérêt général. Prenons l'exemple d'une crèche endettée par des charges salariales trop lourdes. Elle pourrait licencier deux employés et enrôler tambour battant 24 chômeurs, deux pour janvier, deux pour février et ainsi de suite...

Cette solution extrêmement souple s'appliquerait aussi bien dans les hôpitaux, les écoles, les commissariats et j'en passe. Le secteur privé s'empresserait d'emboîter le pas à la fonction publique. La grande distribution, notamment, ferait son miel d'une telle mesure. Pas besoin d'être sorti de Polytechnique pour décharger des palettes et scanner les articles aux caisses. Et le bâtiment saurait ainsi bétonner au moindre coût. Même moi je réussirais à couler un agglo dans son moule ! 

Le coût du travail se trouverait ainsi réduit à zéro. Evidemment, le nombre de chômeurs serait tout de go multiplié par dix. Mauvais ça, pour la paix sociale, très mauvais même. Mais David Cameron a du génie. Parmi tous ces nouveaux sans job, les joueurs de tambour ne manquent pas. Les virtuoses de la matraque non plus. Alors tout va bien, je vous le dis. Le prince William pourra épouser tranquillement sa donzelle. Le chômdu, ça existe pas dans les églises, fussent-elles anglicanes ! Il aura droit à un vrai curé. En revanche, je crains le pire pour la pièce montée et la robe de la mariée. Bah ! il aura qu'à s'adresser à la France. La bouffe et les fringues on s'y connaît. A la condition que Sarkozy n'imite pas Cameron. Et ça, c'est loin d'être garanti !