Cette rubrique suit l’actualité éditoriale et présente les derniers ouvrages reçus par Poezibao. Il ne s’agit pas de fiches de lecture ou de notes critiques et les présentations font souvent appel aux informations fournies par les éditeurs.
•Denis Emorine, Vaciller la vie, Éditions du Cygne
•François Coppée, Je suis un pâle enfant du vieux Paris, Le Temps des Cerises
•Pierre Anselmet, Les Nerfs sauvages, Polder 147
•Jean-Marc Proust, Musée d’art contemporain, Polder 148
•Revue Dissonances, n° 19
•Isabelle Lévesque, La Reverdie, Encres vives
•France Burghelle Rey, Le Bûcher du phénix, Encres Vives
•Gaëlle Perret, Aurélia Fronty, un jour grand-père m’a donné un ruisseau, Gautier Languereau
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Denis Emorine
Vaciller la vie
Préface de Dana Shishmanian
Éditions du Cygne
10 €
Denis Emorine est comme tiraillé par les hésitations de l’âme slave et les masques interchangeables d’une individuation identitaire ambiguë. Depuis longtemps, Emorine écrit (il est né en 1956) et ses poèmes savent traduire, dans la sobriété des images, l’essentiel du drame humain. À l’heure où tant de faux poètes jouent les génies de salon à force d’hermétisme adorateur du nombril, mettre en lumière un tel auteur est une évidence. Tout en évitant les clichés attendus sur le « cosmopolitisme » et la polyvalence des cultures, saluons donc ce grand voyageur passionné de Russie et d’Espagne, et de romantisme en général. Sa langue est belle, son inspiration humaniste, et quand il prône le rapprochement entre les peuples il sait éviter les pièges des apparences et dénoncer le despotisme totalitaire sous toutes ses formes. (Jean-Luc Maxence, dos du livre)
François Coppée
Je suis un pâle enfant du vieux Paris
Anthologie
Poèmes réunis et présentés par Gérard Cartier
Le Temps des Cerises
12 €
Le lecteur d’aujourd’hui connaît François Coppée surtout par le biais des constantes querelles littéraires qui l’opposaient aux grands poètes de son époque. Il est vrai que Rimbaud, Verlaine ou Charles Cros ne se privaient pas dans leurs vers de vilipender celui qu’ils considéraient comme un poète convenu et prosaïque.
Néanmoins, l’auteur des textes réunis dans cette anthologie était un observateur infatigable de ceux qu’il aimait à appeler « les petites gens » et son œuvre reflète, avec talent, une certaine vérité poétique de la vie quotidienne d’un XIXème siècle que nous ne connaissons, finalement, pas si bien que cela...
Les poèmes de l’anthologie sont accompagnés d’un dossier, Les Vieux Coppées, réunissant des textes de Rimbaud, Verlaine ou d’autres, parodiant le poète des « petites gens ».
Pierre Anselmet
Les Nerfs sauvages
Polder n° 147
6 €
Seul
Parfaitement désespéré mais
Tellement gavé d’ironie
Que j’en oublie de pleurer
(dos du livre)
Jean-Marc Proust
Musée d’Art contemporaine
Polder n° 148
6 €
La rencontre. L’appel de l’espèce la rend inexorable. Notre devoir à nous, les bancals, est d’en faire de la beauté stérile. (p. 36)
Revues Dissonances
Thème « Idiot »
numéro 19 – hiver 2010
3 €
avec au sommaire des « Questions à Lucien Suel » et aussi de nombreux textes, notamment de Michelle Martinelli, Diane Meunier, Dominique Pascaud, Etienne Diemert, Anne Peslier, Jean-Marc Flapp, Tristan Felix. Le prochain numéro aura pour thème « Maman ».
Isabelle Lévesque
La Reverdie
coll. Encres blanches, Encres vives
6,10 €
Soir
Nous eûmes à démêler
le silence.
Figures feintes, il associat
des plaintes et le puits,
son savoir démis ?
(p. 8)
Isabelle Lévesque est née en 1967. Elle a publié dans les revues Friches, L’Arbre à paroles, N4728, Comme en poésie et Diérèse
France Burghelle Rey
Le Bûcher du phénix
Coll. Encres blanches, Encres vives
6, 10 €
Musique
Il n’y a plus de musique
quand seul chante
le silence de la mort
cordes cassées
pianos vendus
Reste l’attente du cri
et de sa rage
France Burghelle Rey est membre de l’Association des Amis de Jean Cocteau, de l’Association Hélices Poésie, du PEN Club français et de la Nouvelle Pléiade.
Gaëlle Perret, Aurélia Fronty
Un jour grand-père m’a donné un ruisseau
Gautier-Languereau
17 €
(livre pour la jeunesse)
Un jour, grand-père m’a donné un ruisseau
Il tenait dans une main fermée
A l’oreille, il bruissait doucement
Léger froissement d’ailes de libellules...