Le congrès de l’UNESCO réunit à Nairobi au Kenya a consacré le « Menu gastronomique des Français » en l’inscrivant au patrimoine mondial immatériel de l’Humanité. Les congressistes ont retenu « l’organisation d’un repas séquencé —entrées, plats, fromages et desserts—, servi à table, avec une adéquation entre mets et vins d’une très grande diversité et un attachement à la présentation —arts de la table— ». Nous sommes un peuple de gourmets, de gourmands, de goinfres (biffer les mentions inutiles) dont ce repas constitue une véritable fierté nationale et l’épanouissement d’une identité de bon viveur attablé. Ce qui n’empêche pas la déprime républicaine ni des pisse-froid de venir gâcher la fête.
Certes, ces militants ont raison de promouvoir et de défendre la cause animale et notamment d’élevage souvent trop mal traitée, mais ils poussent le bouchon bien loin lorsqu’ils déclarent : « L’idée de cuisiner ou de manger des êtres humains est répugnante » !!! Sauf à confondre les vachivores qui s’assument avec des anthropophages, et jusqu’à preuve du contraire, les animaux ne sont pas des êtres humains, mais des êtres vivants qui produisent des mets de choix pour notre particularité française à apprécier les rillettes d’oie et les tournedos Rossini depuis la Nuit des Temps.
Si la viande est néfaste pour la conscience des végétariens obsessionnels, rien ne prouve qu’une carotte ne souffre pas lorsqu’elle est arrachée à sa terre, ou qu’un chou n’hurle pas en silence plongée dans l’eau bouillante…
Photo : PETA