La Commission de Libération de la Croissance Française (CLCF),
présidée par Jacques ATTALI a rendu récemment son second rapport.
Ce second rapport est intitulé
« Une ambition pour dix ans, Une mobilisation générale pour libérer la croissance et donner un avenir aux générations futures ».
Il y a de nombreuses propositions très intéressantes qui pourraient permettre d’améliorer un système obsolète qui n’incite pas à travailler plus et encore moins à travailler mieux.
Je retiens, en particulier ce point :
« L'évaluation devrait être modernisée pour la rendre plus juste et plus efficace, sanctionnant des carrières fondées sur le mérite et l'investissement personnel. »
Le mérite et l'investissement personnel ne sont que très peu pris en compte. Or, quel meilleur moyen existe-t-il pour inciter à travailler plus et à travailler mieux ?
Mais dans la « culture » de l’Education Nationale, « mérite » et « investissement » personnel sont des « gros mots ».
On feint de croire et on veut faire croire que tous les professeurs, et autres personnels, travaillent autant et avec la même qualité.
De qui se moque-t-on ?
Comment peut-on concevoir un système dans lequel on ne sanctionne pas clairement, positivement ceux qui s’investissent quantitativement et qualitativement et, négativement, ceux qui ne le font pas ?
Voilà une énigme que j’ai bien des difficultés à résoudre. Jacques ATTALI a bien raison de vouloir lever un véritable tabou, un frein puissant à un progrès qualitatif important et necessaire.
Proposition 23 : Améliorer la gestion des ressources humaines de l’éducation
Moderniser l’évaluation des enseignants en intégrant l’engagement personnel des enseignants et tirer les conséquences de cette évaluation sur la carrière L'évaluation dans l'éducation nationale reste un « serpent de mer ».
Le Haut conseil de l'éducation, très euphémique, relève qu'elle « n'est pas très juste », qu'elle est « peu efficace » et qu'elle « engendre malaise et parfois souffrance » chez les évalués et les évaluateurs.
L'évaluation devrait être modernisée pour la rendre plus juste et plus efficace, sanctionnant des carrières fondées sur le mérite et l'investissement personnel.
Elle devrait notamment mieux prendre en compte les résultats des élèves et être plus régulière.
Les critères d'évaluation doivent prendre en compte l'aptitude des professeurs à faire évoluer les élèves.
Améliorer la formation continue des enseignants et leur ouvrir les possibilités de deuxième carrière.
La formation continue des enseignants est très inférieure à la durée moyenne des stages de formation dans les autres administrations.
Les formations se font sur catalogue, l'enseignant postulant individuellement en fonction de ses desideratas sans aucun regard de l'administration, le plus souvent.
Les formations doivent répondre aux besoins de l'enseignant pour permettre d'améliorer les résultats scolaires des enfants.
L’évaluation pourrait s'accompagner d'une obligation de formation.
Des mesures doivent être aussi prises pour ouvrir des possibilités de deuxième carrière aux professeurs, qui ne veulent ou ne peuvent plus enseigner à une classe, en particulier dans la perspective de l’évolution de l’âge de départ à la retraite.
Des activités de soutien, de tutorat, d'orientation pourraient être proposées pour les décharger des heures d'enseignement.
Lire la suite ici :
Second Rapport de la Commission ATTALI sur la Croissance économique en France
Le rapport de la Commission de Libération de la Croissance Française est disponible au téléchargement sur ce lien.
ou ici :http://www.attali.com/ecrits/rapports/commission-de-liberation-de-la-croissance-francaise-3
A lire aussi un court article de Jacques ATTALI
« Si on parlait de la commission sur la croissance »
Le site de Jacques ATTALI
http://www.attali.com/