Par Benjamin
L.A. Noire confirme la tendance des jeux scénarisés et intello.
Le jeu Rockstar L.A. Noire prévu pour mars 2011 se place dans la lignée des titres construits et imaginés autour d’un scénario. Des jeux vidéo écrits et réalisés comme des films. A l’image d’un certain Heavy Rain, pionnier dans le genre et surtout premier à aller aussi loin dans ce concept.
Pour Rockstar, c’est plutôt nouveau. Bien que profondément ancré dans des histoires clairement inspirées de la culture pop, cette approche (plus jazzy) n’est pas une simple lubie de l’éditeur. Rockstar est un maître quand il s’agit de mettre en scène des personnages, tous plus loufoques les uns que les autres, et d’agrémenter ces titres (GTA) d’une bande son diablement efficace. Ambiance et personnalité garantie. La série des GTA a clairement orienté l’histoire du gaming depuis ces 9 dernières années.
L’aventure L.A. Noire sera peut-être une étape supplémentaire pour Rockstar. La Team Bondi en charge de développer L.A. Noire se donne les moyens de ses ambitions. Le jeu est réalisé autant en studio avec des acteurs réels que devant des ordinateurs. La modélisation des visages et les mouvements des personnages sont techniquement encore plus aboutis ici que sur n’importe quels autres titres, la narration des personnages plus soignée et profonde que les autres jeux vidéo Rockstar.
Un monde ouvert : le Los Angeles des années 40. Une histoire : inspirée de faits réels de cette époque.
La ville où il falloir évoluer et résoudre une série d’énigmes a fait l’objet du plus grand soin. Un Los Angeles en partie modélisée grâce à des archives les développeurs l’annoncent comme la plus grande et la plus détaillée à ce jour.
Le scénario principal de L.A. Noire est quant à lui inspiré de faits réels qui se seraient déroulés à cette même époque. Le travail d’archivage des journaux a permis d’inspirer grandement les points principaux de L.A. Noire.
La différence avec les autres titres Rockstar tient assurément au rythme de jeu. Plus abouti, plus détaillé, plus construit et réfléchi, L.A. Noire est en somme plus intello et laisse un peu de côté l’action au sens propre. Il va donc falloir se remuer les méninges pour conclure vos enquêtes. Inspection de la scène de crime, prélèvement d’indices, témoignages, confrontations, et votre seule réflexion pour aboutir au dénouement.
Rockstar prend un risque. Un risque difficilement calculable car si Heavy Rain a marqué les esprits en imposant « un nouveau genre », la super production Rockstar pourrait décevoir un public plus habitué au GTA Like qu’au thriller policier ne mettant pas forcément les phases de gun fight en avant. Je reste tout de même globalement confiant en restant persuadé que les équipes Team Bondi/Rockstar games vont nous concocter un jeu à forte personnalité. Chose qu’un jeu comme Mafia II n’a pas du tout réussi.