Au-dessus de l’agitation urbaine, marché, voitures, passants, veille encore le visage doux et compatissant d’anges un peu oubliés qui règnent sur la ville et s’inquiètent du sort des miséreux.
Le marcheur qui traverse la Place Verdun, anciennement « Place d’Armes » (on distingue l’ancien nom comme en palimpseste sous la plaque actuelle, et plus anciennement encore « Place du Château »), est attiré par les lustres du café de la Paix ou par les affiches du cinéma « l’Olympia »...
Comme la majorité des bâtiments de cette place blanche, en dépit des tourments et des tumultes de la rue, les façades demeurent dignes et silencieuses. A l’image des Forestières qui, sous la conduite d’une certaine Anne Forestier, convertie au catholicisme suite à la révocation de l’Edit de Nantes, se dévouaient pour les miséreux en leur fournissant des lits et des soins. Elles officiaient justement à l’étage de ce bâtiment qui offre à la fois des paradis artificiels, des images pour oublier ou des lits pour panser ses plaies, c’est selon !
A noter, pour ceux qui voudraient entendre une histoire d’amour derrière cette histoire de sainteté liée à La Rochelle, le savoureux roman de l’une des Ecrivaines de la côte, Jocelyne Ezvan : « les Forestières ».